Algérie

Quand Ouyahia tacle Raouraoua



C’est la première fois qu’un haut responsable algérien se prononce sur l’équipe nationale trop politisée pour des considérations plutôt sournoises. Ouyahia, invité mercredi soir de l’émission de l’ENTV «Hiwar Essaâ», a mis en exergue son opposition, en des termes à peine voilés, à la décision du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, de confier la barre technique nationale à un entraîneur étranger. Aux yeux du secrétaire général du RND, il serait plus judicieux de mettre en place un staff technique local et de bâtir, en parallèle, un groupe de joueurs du cru, auquel il faudrait ajouter deux ou trois éléments se produisant dans les différents championnats étrangers. Une formule qui garantirait, selon son point de vue, le succès des Verts. Les années de gloire de l’équipe nationale ont été enregistrées, d’après lui, sous la bonne conduite de techniciens locaux et une sélection constituée de joueurs évoluant en Algérie. «Il faut plutôt œuvrer à former une sélection de joueurs du cru, encadrée par des compétences locales», fait ressortir Ahmed Ouyahia qui n’omettra pas, au passage, de regretter la cuisante défaite concédée face aux Lions de l’Atlas. La réflexion du chef du gouvernement est lourde de sens, elle désapprouve la politique menée par l’instance fédérale qui a opté, d’abord, pour une EN composée de joueurs évoluant à l’étranger et, ensuite, pour un entraîneur étranger après l’échec de Abdelhak Benchikha. Une politique qui n’assure pas et n’assurera jamais, faut-il l’avouer, un développement durable du ballon rond en Algérie. La réussite de l’équipe nationale, composée essentiellement de binationaux, n’était, en effet, que des chimères. Les Verts se sont effrités rapidement comme un empire en carton. De statut de mondialiste, la sélection algérienne est devenue spécialiste par excellence de lourdes défaites. Chose qu’illustre, on ne peut plus clair, l’inconstance de cette politique très coûteuse. Exemple : le stage d’Espagne, qui a coûté les yeux de la tête au trésor de la fédération, a été sanctionné par un véritable fiasco des Verts en terre marocaine. Des sommes astronomiques que la FAF aurait mieux fait d’investir dans la formation et la prise en charge (réelles) de jeunes talents, garants de la performance à moyen et long termes.                          

 


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