Algérie

Quand on jette... l'encre !



Rien, dans la vie des hommes, n'est vraiment facile. Et c'est déjà là une raison suffisante qui empêcherait de hausser les épaules à la moindre complication ou de baisser les bras dès que jaillit la moindre difficulté.

Des nations ont ressuscité des cendres, d'autres des décombres, lorsqu'elles ne se sont pas relevées carrément de la folie, de la mort, de la désolation, de l'apocalypse. Le livre des humains regorge de pages qui racontent de belles résurrections et il n'est guère nécessaire d'aller en chercher loin si, juste là, à portée de main, on peut en tirer à volonté.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne n'était que décombres et fumées, alors que le Japon n'était rien d'autre qu'un souffle d'enfer. L'Europe, pour sa part, était un champ profondément sillonné par les chenilles des chars et mouillé par la sueur et le sang des innocents. Aujourd'hui, Japonais et Allemands, et c'est tout à leur honneur, se sont imposés parmi les économies les plus développées et les sociétés les plus avancées, alors que l'Europe est en train de vouloir avoir une main dans l'histoire du monde.

La fatalité d'une nation, c'est uniquement celle que veulent bien lui donner ses enfants, et les sociétés qui se construisent le font généralement loin des slogans et des discours. Lorsqu'on est trop occupé à faire des efforts, il est difficile d'avoir l'esprit à la fabrication de paroles creuses. C'est le sérieux de l'effort entrepris qui, seul, peut renseigner sur la correction et la sincérité de l'intention. Tout autre critère ne peut être que trompeur, pour ne pas dire tromperie et duperie.

Il n'est pas question de faire ici des comparaisons ou de tracer des parallèles. Mais en Algérie, Dieu merci, notre situation est sans commune mesure avec celle que connurent les deux pays cités en exemple. Ceci signifie que, en principe, l'effort de développement devra exiger beaucoup moins et qu'il devra coûter beaucoup moins, que ce soit en temps ou en argent. Or, depuis longtemps, comme si nous nous étions mis sur un chemin qui ne mène nulle part, nous n'arrivons pas à destination. Notre économie refuse de décoller, notre société de se hisser et même notre ciel semble figé. Trop collés au verbiage et aux futilités, nous n'avons jamais vraiment eu de temps pour l'important et l'essentiel. Enivrés par notre propre inconscience, nous n'avons jamais cherché à savoir comment les autres s'en sortent.

Pour développer leur pays et écrire les belles pages de leur histoire, les autres ont commencé par lever l'ancre. Nous, pour notre part, nous avons commencé par jeter... l'encre. Mais, pour peu que l'intention y soit, l'Algérie peut se redresser.




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