Quand on exige tout et plus

A suivre les commentaires des analystes de l'Organisation des Nations Unies, on ne peut qu'acquiescer aux affirmations qu'ils livrent sur la situation actuelle du monde. Même si les jugements qu'ils portent sont empreints d'un pessimisme ne manquant pas en ce moment de donner froid dans le dos. Dans l'étalage, les méfaits continuels l'emportent sur les faits pour dépeindre un état des lieux terrestre où les êtres pensants sont en passe de perdre totalement la convenance d'un profil qui leur est dû.Il est de plus en plus question d'une pléthore d'événements renouvelés partout certifiant que le monde s'est plié à une fatalité qui lui impose d'aller vers la désagrégation. On aurait aimé que s'efface le brin de condescendance tapie en chacun pour que les yeux s'ouvrent sur la réalité. Au risque de froisser, en étalant ce qui pourrait être interprété comme un blasphème, les termes de démocratie et de justice ne sont que des artifices pour attraper les nigauds.
Malgré toutes les assurances qui lui sont données, l'Algérien ne doit pas écarter qu'il est lui aussi soumis aux turbulences qui tendent à n'épargner aucun pays. Après avoir vécu de pénibles péripéties durant de longues décennies, il tient bon aujourd'hui. Sa vie n'est pas une sinécure, loin s'en faut, mais elle est loin des enfers que ne supportent plus des millions de désespérés aux quatre coins des continents. Il devrait cependant affiner une arme capable de lui procurer une contenance plus affirmée. Elle réside dans la satisfaction qu'alimente l'humilité et la retenue pour ne pas se laisser traîner par les théories des aigris.
Il n'a aucun intérêt à oublier qu'hier encore, en sortant de chez lui le matin en rasant les murs, il n'était pas certain de revenir le soir auprès de ses enfants. La mémoire courte est le pire des travers chez l'individu. Elle incite à exiger tout et plus quand il dispose de l'essentiel.