Le témoignage sur le blocage des investissements du patron de 3S Medical Industrie est sidérant. Le Dr Slatni parle d'abord de sa contribution «au relèvement du niveau de la technologie dans le domaine médical dans notre pays, en introduisant la technologie de la fabrication des implants intraoculaires pour la cataracte ainsi que le consommable de la chirurgie de l'?il».Fabricant d'implants intraoculaires (c'est-à-dire le cristallin artificiel pour l'?il humain) ainsi que le consommable pour la chirurgie de l'?il, 3S Medical Industries, fondée en 2015, offre des solutions à un problème de santé publique, qui est la cécité provoquée par la cataracte. «Les implants intraoculaires pour la cataracte n'étaient disponibles en Algérie que par le biais des importations en produits finis, et cela coûtait plusieurs centaines de millions en devise à notre pays et très souvent les produits étaient en rupture», explique notre interlocuteur, qui affirme avoir consenti d'importants investissements, y compris dans la formation des diplômés de l'université envoyés à l'étranger, parce que la fabrication des implants intraoculaires est une technologie de haute précision qui nécessite un savoir-faire et beaucoup de formations.
«Je suis le seul fabricant d'implants intraoculaires au Maghreb, en Afrique et au Moyen-Orient et je fais partie des 15 fabricants dans le monde, ce qui m'a permis de hausser l'Algérie à ce niveau mondial et cette haute technologie médicale qui fait la fierté de notre pays», indique le Dr Slatni, qui soutient que ses «produits Made in Algeria sont sur le marché depuis déjà quatre ans». «J'ai déjà pu couvrir 100% des besoins du marché algérien à des prix très compétitifs et nos produits ont été adoptés par tous nos praticiens et confrères qui en sont très satisfaits», ajoute le patron de 3S Medical Industries, une société qui est en location depuis 6 ans.
Le Dr Slatni, qui indique que son entreprise qui n'est pas à 100% de ses capacités de production, aurait pu faire encore mieux dans son domaine si ce n'est la précarité que lui impose la bureaucratie. «J'ai demandé une concession à la wilaya d'Alger, j'ai été orienté vers la direction de la nouvelle ville Sidi Abdellah, où ils m'ont attribué une assiette de 3200 mètres carrés au niveau du pôle pharmaceutique», relate-t-il.
Selon lui, son dossier est passé à la direction de la ville, où il a eu l'accord, puis au niveau de la direction de l'investissement d'Alger pour traitement. Seulement, dit-il, «il reste bloqué sans aucune raison valable».
«Avec la somme que j'ai déboursée dans la location, j'aurai financé la construction de ma propre usine, mais également fait des aménagements supplémentaires pour la fabrication de nouvelles gammes», regrette le Dr Slatni, qui souhaite que la direction de l'investissement débloque la situation et affirme pouvoir réaliser son projet dès la réception de l'acte de concession dans un délai très court.
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Posté Le : 18/02/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S R
Source : www.elwatan.com