Algérie

Quand on détient un talent d'or, la réussite ne peut être que certaine



Quand on détient un talent d'or, la réussite ne peut être que certaine
Loin d'être une photographe de plus, Zahra Agsous représente, sans prétention aucune, un nouvel enrichissement du patrimoine photographique universel. Née à Béjaïa en novembre 1970, Zahra Agsous s'est forgé, très jeune, un caractère de battante. Dans son univers familial, elle a été bercée par la musique, et plus tard par tous les arts.Son parcours au lycée et à l'université a été marqué par son action de militantisme en faveur des droits des femmes et des droits humains. Elle décroche, en 1989 à Alger, une licence en archéologie et en muséologie. Elle s'exile en 1994 en France, tout en ayant un regard attentif sur tout ce qui se passe dans son pays natal. Après avoir exercé en qualité d'interprète pour un organisme d'aide aux immigrés et travaillé sur plusieurs projets archéologiques, elle décide de mettre sa carrière entre parenthèses en 2012, pour s'adonner corps et âme à la photographie.Cette passion nourrie pour la photographie, Zahra l'a cultive depuis des années. A chacun de ses nombreux voyages à l'étranger, elle se plaisait à immortaliser certaines séquences pour en faire un riche album. Mieux encore, son fils unique, Aurès, ainsi que ses nièces et neveux lui serviront de modèles. En 2011, elle suit une formation au niveau de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) à Bry-Sur-Marne à Paris, pour notamment se perfectionner davantage dans la photographie numérique et la post-production de l'image.Zahra Agsous confie sur un ton connaisseur qu'elle s'exprime à travers la photo. «C'est, dit-elle, un art de vivre. Grâce à la photo, je raconte des histoires. J'ai beaucoup d'imagination ; d'ailleurs, quand j'étais enfant, on me disait que je me plaisais à raconter des histoires plurielles. A présent, je continue à le faire par le biais de la photographie. Je pense que le jour où on s'arrêtera de rêver, vaut mieux mourir.»Ainsi, après avoir exposé en janvier dernier au Centre culturel français d'Alger, l'artiste convie le public le 13 août (demain) à 18h, au niveau de la surface du Lac, anciennement Souk El Fellah Ihaddaden, à Béjaïa, pour le vernissage de son exposition intitulée « Béjaîa s'expose». L'exposition organisée par le comité des fêtes de la wilaya de Béjaïa compte une centaine de clichés réalisés en couleur. Elle développe cette fois-ci son travail sur différents axes ayant trait au patrimoine matériel et immatériel.Preuve en est, les quatre axes développés : les artistes de Béjaïa, la bibliothèque de La Casbah de Béjaïa, la flore de La Casbah de Béjaïa et vues larges de La Casbah de Béjaïa. L'artiste indique que c'est une très belle opportunité que celle de se réapproprier l'espace du Souk El Fellah fermé depuis des lustres pour le mettre au service de la culture. L'exposition en question se décline sous la forme de panneaux de un mètre sur un mètre, rehaussés d'une scénographie adéquate.Zahra avoue que plusieurs artistes algériens l'ont marquée, à l'image de Rabah l'Indochine ou encore de Fateh, ce spécialiste du tâar. Notre interlocutrice tient à préciser que son travail sur les artistes ne repose pas sur un hommage. «Ce sont des personnes vivantes au moment de la prise de vue qui ont fait l'effort de se déplacer au studio.Ce sont des artistes qui ont marqué la ville de Béjaïa.» En somme, Zahra Agsous propose à travers cette exposition à quatre volets un voyage pédagogique, d'où chaque visiteur ressortira, à coup sûr, curieux. Comme l'artiste n'aime pas cantonner ses créations dans un espace clos, elle annonce d'ores et déjà que sa prochaine exposition investira les parois des murs des parcs.




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