Algérie

Quand les vivants chargent les morts



Quand les vivants chargent les morts
L'école de formation paramédicale de Sétif a en fin de la semaine écoulée, abrité une importante rencontre-débat. « La mortalité des parturientes » était le thème central du rendez-vousCelui-ci a été tenu loin de certains organes de presse dont El Watan classé dans le tableau noir par certains allergiques à la vérité crue. Sachant que «l'indésirable» ne rate aucune occasion pour mettre le doigt sur une aléatoire couverture sanitaire de la population, notamment de la femme qui donne la vie. En dépit de cet « oubli » volontaire ou non, nous devons remettre sur le tapis le dramatique sort des 17 parturientes décédées en 2013. Cet effarant chiffre qui est considéré par certains intervenants comme un banal fait divers, prend sous d'autres cieux les proportions d'une gravissime affaire d'Etat car la vie d'un être humain est cher et importante. Pour preuve le dernier décès de 3 nourrissons dans une clinique à Chambéry (France) continue à faire des vagues. Le dossier est désormais entre les mains de la ministre de la Santé qui vient de déclencher une enquête qui va éclabousser des têtes.Paradoxalement, chez nous on se contente de compter les morts et à tout entreprendre pour museler la parole. Pour certains intervenants qui se sont limités à établir une comparaison avec 2012, bouclée sur un bilan de 12 décès ayant endeuillé des familles et massacré la vie à de nombreux orphelins qui ne connaîtront sans nul doute jamais les véritables raisons de la mort de ces belles et généreuses créatures. Au lieu de faire un mea culpa et de pointer du doigt la quelconque prise en charge de ces patientes faisant face au manque de gynécologues introuvables dans les maternités du secteur public, on charge les «disparues» ayant dissimulé des maladies graves, telle le diabètes et l'hypertension artérielle. En l'absence des « incriminées » qui ont beaucoup de choses à dire, à propos de la conscience professionnelle des uns, la formation et la disponibilité des autres, il est loisible de défendre une thèse qui ne tient pas la route.




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