Quand les travaux pénalisent les piétons

Une initiative fort louable tant elle tend à réhabiliter la capitale qui porte, ces dernières années, malheureusement, les traces indélébiles du laisser-aller, voire de la clochardisation, sous l'effet d'une urbanisation et une démographie galopante.
En fait, les Algérois ne pourront que se réjouir de cette opération d'embellissement d'envergure appelée à redonner un nouveau souffle à notre cadre de vie qui a accusé un sacré coup ; toutefois la lenteur de la cadence des travaux vient gâcher la toquade et l'emballement de la population qui voit leur environnement se transformer en grands chantiers où sont déposés des pavés de bordures de trottoirs et autres matériaux utilisés dans le revêtement de ces espaces, destinés aux piétons. Aujourd'hui, en effet, les Algérois, notamment les piétons, se livrent à une véritable bataille pour se déplacer, avec tous ces amas de carrés de béton, enlevés pour être remplacés. Des excavations qui ne peuvent passer inaperçues ponctuent toute la distance de ces trottoirs devenus, par la force des choses, impraticables sur les deux côtés de la chaussée. Les habitants des quartiers concernés par cette «toilette», ainsi que les passants sont exaspérés par cette situation qui perdure, avec tous les désagréments qu'elle leur cause. La poussière envahit l'intérieur des maisons, quant à la circulation, c'est une autre paire de manches. C'est que les piétons se voient contraints de s'adonner à une gymnastique, voire fuir carrément l'espace qui leur est réservé pour circuler avec les voitures, avec tous les risques que cela peut engendrer. Emprunter les trottoirs est ainsi devenu un véritable casse-tête pour les piétons qui ne trouvent d'autre alternative que de risquer leur vie, en attendant la fin des travaux, ou plutôt d'un calvaire qui n'aura que trop duré. À quand la fin du cauchemar '