Ils ont mis de l'ordre dans les établissements de la ville de Tizi Ouzou.Le salut vient enfin du lycée El Khensa. Un joyau dont l'histoire se confond avec l'Algérie moderne. Ce lycée connu, avec le lycée Amirouche, pour être une pépinière de la crème des cadres algériens se distingue une nouvelle fois. Hier, le lycée El Khensa a été le théâtre de l'intervention salutaire des parents d'élèves qui ont obligé leurs enfants à rejoindre les bancs des écoles.Ainsi, en mettant fin à un mouvement de grève insensé dans les différentes écoles de la ville de Tizi-Ouzou, les parents d'élèves viennent de marquer leur territoire. Un territoire que les aventuriers ne pourront pas indéfiniment exploiter pour leurs intérêts, estime la majorité des parents que nous avons interrogés. Dès les premières heures de la journée, ces derniers étaient arrivés à l'entrée des écoles. A peine commencé, le traditionnel chahut a été stoppé par les parents qui ont obligé les enfants à rentrer. Les cours se sont déroulés normalement comme se doit d'être une journée à l'école.Aussi, l'intervention des parents d'élèves dans la ville de Tizi Ouzou annonce d'autres actions des parents à travers d'autres communes. Mettre un terme à cette anarchie aux conséquences incalculables pour les élèves semble désormais être le mot d'ordre partagé par les parents. A travers les communes, les écoles prennent des airs d'étables avec les cris et les chahuts qui commencent dès l'arrivée des enseignants.Certains élèves se mettent à crier et chahuter, provoquant ainsi des mouvements de foule parmi leurs camarades qui se retrouvent inconsciemment dehors dans des marches anarchiques.Ainsi, face à l'absence de réaction des enseignants que les grèves des élèves semblent arranger, les parents arrivent enfin. Hier à Tizi Ouzou, beaucoup d'enseignants refusaient de commenter l'action des parents. Des enseignants qui n'hésitent plus à recourir à cette «prise d'otages» dont les victimes sont des enfants, pour demander des droits.L'inconscience de certains apparaît au grand jour lorsqu'interrogés, ils cautionnent les grèves des enfants pour réclamer un autre calendrier pour les vacances.Cependant, comme à quelque chose malheur est bon, la grève des enfants de la semaine dernière a mis au grand jour les dangers qui arriveront dans quelques années. Dans certains établissements de Draâ Ben Khedda, 2ème plus grande ville de la wilaya, les enseignants ont été harcelés par des élèves en furie. Devant l'établissement Raïah, de la même ville, des scènes de vandalisme inouïes ont été constatées ce jeudi.Des élèves remplissaient des sachets d'eau usée sortie des égouts et la jetaient sur les enseignants qui osaient sortir de l'école.Les autres sachets ont été jetés par-delà les murs dans l'enceinte de l'établissement.D'autres enseignants, sidérés, témoignaient que certains élèves étaient entrés dans une autre école, munis d'armes blanches qu'ils exhibaient devant leurs camarades.
Posté Le : 10/10/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel BOUDJADI
Source : www.lexpressiondz.com