Les incivilités sont légion entre les machinistes, les usagers à bord de différentes lignes de bus de transport urbain et les automobilistes. C'est un chauffeur qui ne sait pas sourire aux usagers mais qui trouve les mots pour leur reprocher de ne pas avancer assez vite. Et un receveur avait giflé un collégien qui avait oublié de payer son ticket? un autre avait insulté un père de famille qui lui avait demandé d'éteindre son lecteur CD et arrêter des chansons jugées «immorales»?Face aux incivilités, les habitués de ce moyen de transport sont en première ligne. Ils sont en proie à un «phénomène de société», caractérisé par une montée en puissance de «l'irrespect» et de «l'impolitesse».
Selon des témoignages, les outrages et menaces et même les atteintes physiques, à l'égard des usagers ne cessent d'augmenter. Ce qui est sûr, c'est que ces comportements ne sont pas tous signalés. «Parfois, on a envie de déposer plainte mais on encaisse», déclare une mère de famille, qui nous a décrit un quotidien parfois infernal. Coincé dans un embouteillage et pour contourner le bouchon, un chauffeur emprunte une ruelle et met en danger les usagers de la route.
Une passagère, la cinquantaine, sort de ses gonds. «Pourquoi vous passez par là '», sermonne-t-elle. «Laissez-moi faire, c'est mon travail, madame !», défend le chauffard. A cela s'ajoute l'anarchie qui règne en matière de circulation en ville. Le pari est loin d'être gagné en raison du tohu-bohu qui caractérise les transports en commun à Guelma.
Les riverains vivent un calvaire : des bus dégradés ou insalubres, des horaires et des arrêts rarement respectés, des courses-poursuites en plein centre-ville, effectuées avec arrogance par certains chauffards provoquant de grosses frayeurs aux passagers et mettant en péril la vie des usagers de la route.
Rien ne semble arrêter ces transporteurs qui continuent à transgresser le code de la route et cela en dépit de la répression, la prévention, les dénonciations et les appels à la prudence. Un comportement qui n'est pas sans danger pour les riverains autant que pour les usagers. Il a été à l'origine de spectaculaires accidents ayant coûté la vie à d'innocentes victimes. Comme celui qui s'est produit il y a quelques jours à la cité Bara et ayant couté la vie à une mère de famille. La victime qui était sur le trottoir, a été mortellement fauchée par un bus de transport urbain.
L'appel est de nouveau lancé aux autorités compétentes pour mettre fin à cette situation, afin de sécuriser les riverains, les habitués du transport urbain et les usagers de la route, notamment les plus vulnérables.
Noureddine Guergour
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Posté Le : 03/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Noureddine Guergour
Source : www.lesoirdalgerie.com