Deux réponses pour l'avenir devraient être faites aux deux questions suivantes. Lorsqu'il est invoqué l'argument du lien des augmentations salariales à la productivité hors hydrocarbures, la question se pose de savoir pourquoi il n'y a pas de productivité suffisante hors de ce secteur. Une autre question devrait également se poser est qu'il existe certainement un lien avec la condition posée pour des revalorisations salariales. Aussi, une autre question s'impose est celle de savoir ce qui découlera des menaces ressenties et liées à la sécurité alimentaire, à la désindustrialisation, aux oscillations des prix des hydrocarbures, à la sécurité intérieure du point de vue de la violence dans un contexte où les emplois donc les revenus se feront rares. Au regard des différentes formes éprouvées de menaces qui pèsent sur le front social, alors qu'ont été maintes fois organisées des " tripartites " et des bipartites, peut-on dire qu'il ne faudrait imputer la permanence du mécontentement qu'aux insuffisances ou plutôt à la faiblesse du dialogue social et que dans l'année qui va commencer, on n'effacera pas pour tout reprendre, mais on tirera des leçons pour des corrections de trajectoire. Des leçons devraient être tirées des implications de la politique qui consistait en la rupture du monopole sur le commerce extérieur dès lors qu'on avait cassé le monopole sur le marché extérieur pour transférer cette mission de l' Etat plutôt à des hommes d'affaires qu'aux entreprises privées qui investissent dans la production, dès lors que cette décision a favorisé l'enrichissement sans transfert de technologie qu'implique la nature des importations concernées , une concurrence entre importateurs et non entre producteurs, dès lors qu' ainsi est créée une classe d'opérateurs économiques, ou plutôt d' "opérateurs commerciaux " et dès lors qu'ainsi est indiquée la voie la meilleure pour un enrichissement facile, rapide et sans risque. Il est normal qu'il ne faille pas s'attendre à une productivité pouvant soutenir les augmentations salariales. Il faudrait également tenir compte du fait d'avoir cassé le monopole sur le commerce extérieur ne s'est pas fait en faveur du secteur de la production, et ceux qui en ont été les acteurs agissent plus en hommes d'affaires qu'en " industriels "du genre. La distribution du pouvoir d'achat ou plutôt la tentative de relever ou d'empêcher de dériver le pouvoir d'achat, a financé surtout les plans de charge des entreprises étrangères, relançant ainsi les économies des pays de nos fournisseurs. Pour ce qui nous concerne, certes, la question peut se poser de savoir pourquoi ne serait-ce pas possible de doper nos exportations à l'étranger, alors qu'en réalité, c'est une autre question qui devrait être formulée : pourquoi ne pas fournir des plans de charge à nos entreprises, et orienter cette augmentation du pouvoir d'achat vers la production nationale ' Mais la production nationale devrait, au préalable, être plus avantageuse en termes de " qualité -prix " que les produits d'importation, ce qui n'est pas encore le cas et ne le sera peut- être jamais'
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Posté Le : 07/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N B
Source : www.lemaghrebdz.com