Algérie

Quand les commerçants se passent le mot: Tiaret, ville morte



A peine l'information sur l'arrivée d'une brigade de contrôle mixte, dépêchée de la direction régionale de Saïda, a circulé de bouche à oreille, hier matin, que la ville de Tiaret s'est transformée en une ville morte en quelques minutes seulement. En effet, dès les premières heures de la matinée d'hier, il était quasiment impossible de trouver un commerce ouvert, excepté quelques restaurants qui ont gardé leurs portes ouvertes. La raison à cela est la présence d'une brigade mixte de contrôle qui a fait tellement peur que la quasi-totalité des commerçants ont fermé boutique. Interrogé sur le sujet par «Le Quotidien d'Oran», le directeur du Commerce de la wilaya de Tiaret a indiqué que la présence de trois inspecteurs dépêchés par la direction régionale de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes «obéissait à une mission d'études et d'évaluation commandée par le ministère de tutelle et non pas de contrôle de l'activité commerciale comme la rumeur l'a fait circuler, à la vitesse de la lumière» a-t-il indiqué. Le même responsable a, par ailleurs, dénoncer le «comportement indigne» des commerçants qui «prennent toute une population en otage, alors qu'ils n'ont aucune raison de fermer, si leur situation vis-à-vis de la loi était régulière» a-t-il souligné. Emboîtant le pas au directeur du Commerce, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et l'association pour la défense et la protection du consommateur, par la voix de son président, M. Henni, ont aussi dénoncé dans un communiqué (...) «la mauvaise foi des commerçants se livrant à un véritable chantage»; au point qu'il était impossible, pendant toute la journée d'hier, de trouver une baguette de pain, un sachet de lait ou même un paquet de cigarettes puisque même les revendeurs et autres bureaux de tabacs ont tous fermé boutique, obligeant les consommateurs à se rabattre sur les revendeurs clandestins.




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