Aussitôt décédé, aussitôt critiqué, le défunt général Lamari fait les frais d'une presse algérienne pas encore assez mûre, qui apprend sur le tas. Le Général feu Mohamed Lamari, dans son vivant, et à maintes reprises avait dit qu'il était prêt à accepter toutes les critiques, mais qu'il réfutait avec force l'outrage et l'injure. Malheureusement, quelques personnalités ont dépassé la ligne rouge. Ce qui l'a poussé à user de son droit de solliciter la justice pour trancher sur ces préjugés. Lamari faisait partie de ceux qui croyaient en la nécessité de l'existence d'une presse privée. Sa foi dans ce rôle de la presse ne l'a pas empêché de défendre l'honneur de l'armée et sa direction. Pour cela il avait pris la décision de ne pas se taire et d'appliquer ses décisions. « La presse a la possibilité de nous critiquer mais sans nous injurier »a-t-il déclaré. L'institution militaire prend toujours l'initiative de répondre et d'éclairer certaines vérités dans des journaux occidentaux, notamment français, et ce malgré le fait que cette même institution soit restée durant toutes les années passées, la grande muette. Pour lui ceci est un autre problème, car il était chef d'état-major et non le ministre de la Défense et les réponses font partie des prérogatives du ministre de la Défense et il pensait qu'il n'a pas de temps à consacrer à cela. Lamari était parmi les personnalités qui ont demandé à ce qu'il y ait un ministre de la Défense civil qui aurait à tout moment le droit de répondre à la presse qu'elle soit algérienne ou étrangère. En tant que chef d'état-major, la loi ne le lui permet pas. Ceci peut être assimilé au conseil de gouvernement et celui des ministres et toutes les institutions de l'Etat qui s'expriment sur tous les problèmes du pays. L'institution militaire y est absente car la loi ne permet pas la présence d'un représentant de l'institution militaire. Ceci est une grande défaillance car la défense nationale doit être prise en considération dans plusieurs décisions. Depuis la création de l'armée il n'ya eu que deux ministres de la Défense. Le premier à occuper ce poste était Khaled Nezzar durant près d'une année et le second était Liamine Zeroual pour une durée de quatre mois. Il est vrai qu'il était un chef d'état-major mais pas ministre de la Défense Et ceci était un problème.
Posté Le : 15/02/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Charef Slamani
Source : www.reflexiondz.net