Algérie

Quand le recours au gain prime sur le respect de l'environnement et les textes de loi Constantine dénaturée par les pratiques commerciales tous azimuts



Quand le recours au gain prime sur le respect de l'environnement et les textes de loi                                    Constantine dénaturée par les pratiques commerciales tous azimuts
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi

Toute action vendeuse ou prestataire est permise pour gagner de l'argent. Il en va du choix de l'espace où l'on exerce ainsi que de la nature de l'activité. Sans se soucier des facteurs élémentaires d'hygiène ou de l'aspect environnemental, certains commerces inélégants et lugubres inondent la cité. Venant d'un trait bafoué et la réglementation et les strictes mesures en rapport avec l'environnement. Restauration, fast-foods, lavage, plateaux de pizzas, vulcanisateurs. Un arsenal hétéroclite qui agresse au quotidien les yeux de la population et la santé n'en est pas épargnée. A priori, la multiplication des aires de restauration à Constantine donne le tournis. Les mets se vendent à même le sol sans que les responsables concernés daignent freiner ce phénomène qui perdure. Si dans un passé plus ou moins pas lointain la propagation des gargotes et fast-foods se cantonnaient au niveau des gares routières et parkings , lieux de prédilection pour les commerçants de s'enrichir en moyennant peu de moyens, encore moins de mesures d'hygiène, aujourd'hui la pratique touche le c'ur du centre-ville et la banlieue n'étant pas épargnée. «Nos services font des rondes pour superviser les éventuelles anomalies d'ordre réglementaire ou ayant un rapport direct avec le facteur hygiène. La moindre infraction est sujette à un procès-verbal, cela dit dans le cas où le commerçant est détenteur d'un registre d'activité en bonne et due forme», soutient une source communale. Dans le même sens, la Sûreté nationale par le biais de la police urbaine s'interfère pour saisir les contrevenants actifs notamment dans la vieille ville et au niveau des espaces commerciaux à ciel ouvert. Toutefois, il n'est pas toujours facile de circonscrire ce mal dès lors qu'il se translate de localité en localité précisément tout dépendra de la mise en place des étals. Toutefois, la
latitude des services compétents est freinée, si les exploitants détiennent un brevet d'exercice. «Dans ce cas, c'est du ressort de la Direction du commerce par le biais de ses brigades mixtes de sillonner les localités et d'effectuer des contrôles rigoureux», explique une source policière. Le rôle souvent passif des édiles n'est pas du reste du cafouillage qui enlaidit les cités à Constantine. Autrement dit, des autorisations de construction sont accordées pèle-mêle aux différents commerçants «occasionnels ou non» qui n'hésitent pas à squatter des aires non conformes, voire indécentes à une quelconque prestation commerciale. «Il faut revoir cette copie. Que n'a-t-on pas encore exploité comme lopin à Constantine. Là où le commerce se sent gagnant, on y implante un étal !», devait marteler un citoyen. Doit-on imputer la responsabilité de l'anarchie dans la pratique commerciale aux APC ' A fortiori non !

L'environnement en quête de collaboration efficiente
La Direction de l'environnement se charge de cet aspect multiforme. Si pour les matériaux de construction jouxtant les espaces verts, de l'ordre a été un tant soit peu rétabli après la régulation des exploitants (notamment du côté du Khroub), il n'en est pas de même pour certaines activités qui poussèrent dans les cités et quartiers. Associant plusieurs organismes publics dont la police de l'urbanisme, les services de l'environnement pourraient mettre fin aux diverses atteintes à l'état de santé des cités. Dégradé. A ce propos, Constantine détient cet organisme fort avec ses multiples actions. Sur papier, plusieurs textes lui confèrent des implications directes dans les sujets sensibles qui altèrent l'atmosphère générale. «Mais sans collaboration efficace émanant de plusieurs organismes publics privés ou venant de la société civile, il y aurait toujours un manque dans la prise en charge», souligne un cadre. Malgré plusieurs sensibilisations sur le sujet, l'environnement reste la derrière roue de la charrette chez quelques citoyens. «Des aires de graissage et de lavage se trouvent à proximité des constructions. Elles occupent souvent le bas étage des bâtisses. Un cahier des charges régit l'activité et contraint les exploitants à se soumettre à la réglementation en vigueur dont la propreté des lieux», avoue un gestionnaire. Mais, ajoutera-t-il, «certaines personnes polluent les quais et font fi de la réglementation», une situation qui interpelle sans conteste «la Direction de l'environnement et la Direction du commerce, les seules habilitées à mettre de l'ordre soit en pénalisant, soit en ôtant aux acteurs principaux le registre d'activité». Une chose est sûre, l'assainissement du volet n'est pas annoncé pour demain. Le geste civique qui prime sur le gain n'est pas ancré dans les mentalités'


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