Algérie

Quand le marché dicte le comportement du consommateur...



Quand le marché dicte le comportement du consommateur...
Défi ? Pour inciter le citoyen à consommer des produits naturels, plusieurs actions doivent être entreprises aussi bien au niveau des écoles, des associations, que de certains services publics.A commencer par informer et sensibiliser les gestionnaires, le personnel des cuisines collectives, ainsi que les responsables des achats. Encourager la restauration collective à consommer le produit naturel est une manière de poser des actes citoyens, responsables et durables. Certains experts vont même un peu plus loin et demandent à intégrer les références des produits agricoles biologiques dans l'attribution des marchés publics.Il s'agit aussi d'insister sur le travail de proximité pour ramener les associations et certains services publics à s'impliquer dans la promotion d'une alimentation saine. Une attention particulière en direction du corps enseignant est conseillée car c'est à eux qu'il appartient, avec les parents, d'inculquer aux enfants l'art de se nourrir.Et pourquoi ne pas inviter des nutritionnistes dans les classes pour débattre des méfaits des produits industriels sur la santé et le développement des enfants. L'enjeu est d'arriver à éviter aux générations futures de tomber dans le consumérisme. Pour en arriver là, seule la formation et la sensibilisation en continu peuvent constituer un rempart solide contre la publicité sur les produits industriels et dont l'effet du matraquage publicitaire n'est plus à démontrer. Avec ses techniques de haute performance, la publicité parvient toujours à subjuguer le consommateur qui devient continuellement dépendant et frustré devant tout aliment nouveau. Le marketing et la publicité omniprésente dans les médias et l'espace public sont pour beaucoup à l'origine de la consommation abusive de certains produits.D'autant que pour certains experts «les propriétés avantageuses qu'on attribue aux produits agricoles «bio» sont surévaluées», estime Akli Moussouni expert indépendant en développement rural.Pour lui : «On n'a pas besoin de produire ?'bio'' dans un pays semi-aride et dont le sol arable contient moins de 1% de matière organique générant les plus faibles productions à l'origine des prix exagérés de nos produits (500 DA pour 1 kg de dattes produites chez nous et 100 DA le kg de bananes importées du bout du monde)».Le programme dit «bio» lancé par le ministère de l'Agriculture notamment au sud du pays, est, considère-t-il, «suicidaire». Il est difficile aujourd'hui d'inciter le citoyen à consommer quoi que ce soit, c'est le marché mis à sa disposition qui lui dictera son comportement, ajoute notre expert.«Outre leur l'intérêt économique, il y a conjugaison du confort à consommer des produits qui réduisent les souffrances physiques et morales que ces maladies peuvent engendrer. L'alicament (l'aliment médicament) qui désigne «l'aliment fonctionnel», un concept engagé au Japon en 1980 puis élargi au reste du monde développé», précise-t-il par ailleurs.Il existe, dit-il, «de par le monde, plus d'un millier d'alicaments, dont ceux de notre terroir. Chez nous l'exemple édifiant du lait de chamelle disposant, selon toute vraisemblance, de propriétés, nutritives particulières, se vend entre 400 et 600 DA le litre?! Quand bien même ses effets thérapeutiques resteraient à prouver».La place des alicaments dans le monde s'accroît devant l'augmentation incessante des coûts d'entretien de santé, liés aux maladies chroniques, conclut-il.




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