Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a révélé pour la première fois hier à l'école supérieure de police de Châteauneuf comment les services secrets algériens ont, durant la période de la lutte armée, infiltré les gouvernements marocain et tunisien pour pouvoir déjouer les coups bas que voulaient porter ces derniers à la politique du FLN. Le service de recherches extérieur, créé à l'époque par le fameux Malg, (ministère de l'Armement et des liaisons générales), était destiné à pénétrer les administrations marocaine et tunisienne dont des personnes influentes étaient quelque peu hostiles à la politique du FLN. Il cite, entre autres, le président du parti Istiqlal, Allal El-Fassi, ou encore l'ancien président tunisien, Habib Bourguiba, 'qui était très versatile et était souvent en désaccord avec les responsables politiques algériens sur notamment l'acheminement des armes en provenance d'Egypte et de la Libye qui devaient transiter par la Tunisie'. Le service du renseignement et des liaisons (SRL) comptait beaucoup d'agents recrutés dans l'administration marocaine, composée à l'époque d'une majorité d'Algériens installés au Maroc. Comme la majorité de l'encadrement de l'administration marocaine était algérienne, c'était une aubaine pour fournir le maximum d'informations au FLN. D'ailleurs, un conflit est né par la suite avec l'accusation du Maroc par le FLN et qui a abouti à la conférence de Tanger que le roi voulait comme un gage de bonne foi et de réconciliation avec les frères algériens. De fil en aiguille et en bon conteur, Ould Kablia est revenu sur les circonstances de création des cinq directions du Malg dont la direction de la documentation et des recherches, la direction des liaisons générales et la direction de la logistique qui, pour rappel, était chargée de la fabrication et de la maintenance des armes. Ces dernières étaient, en effet, selon l'orateur, fabriquées en toute sécurité dans quatre centres dans l'Ouest et l'Est pour le stockage. Ce qu'il faut retenir, c'est que les cinq directions totalisaient 2 000 cadres. Faisant du renseignement la pierre angulaire pour la poursuite efficace de la lutte armée, le ministère dirigé par Abdelhafid Boussouf avait confié à la direction de la documentation et des recherches la création de quatre centres d'écoute au Maroc. Grâce à l'efficacité du renseignement, beaucoup d'opérations ont porté leurs fruits. On peut citer l'envoi à partir du Maroc et de la Tunisie de cargaisons d'armes qu'on faisait passer dans de la marchandise consommable (huile, fruits et légumes et autres matériaux de construction).
À rappeler que la DGSN a organisé, hier, à l'Ecole supérieure de police de Châteauneuf, une cérémonie de célébration du 57e anniversaire de la Révolution à laquelle ont assisté, en plus du DG de la police, le général-major Abdelghani Hamel, Daho Ould Kablia, Mohamed-Chérif Abbas, Noureddine Moussa, le général-major Ahmed Bousteïla, le colonel Hebiri, MM. Bouderbala, Abdelkader Ouali, respectivement ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales et ministre des Moudjahidine, le commandant de la Gendarmerie nationale, le DG de la Protection civile, le DG des douanes, le SG du ministère de l'Intérieur ainsi que des représentants d'associations.
ALI FARÈS
ranaferhaninebezaf 02-11-2011 15:11
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bout 01-11-2011 16:21
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Posté Le : 31/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali Farès
Source : www.liberte-algerie.com