Algérie

Quand le FLN se confond avec la personne de son SG



Quand le FLN se confond avec la personne de son SG
Depuis son intronisation très contestée à la tête du Front de libération nationale (FLN) le 29 août 2013, Amar Saadani parle beaucoup. Il a soulevé une vive polémique quand il a attaqué le patron de la Direction de la sécurité et du renseignement (DRS), Mohamed Médiène dit Toufik, qualifié le Premier ministre d'«ignorant politique», fustige l'opposition et ses adversaires intra partisans, promet une révision constitutionnelle dans les prochains mois, annonce un imminent remaniement ministériel et montre qu'il est au fait de l'agenda du président Bouteflika.Personnage très fortement controversé, propulsé aux cimes de la hiérarchie étatique on ne sait par quel miracle, il fait aussi parler de lui. Il occupe le devant de l'actualité nationale depuis de très longs mois. Hier, notre confrère El Khabar a révélé le contenu du compte parisien de son fils Adel. Selon le journal qui a publié le fac-similé de son relevé de compte, domicilié chez Banque Postale, portant le numéro 9 et daté du 9 septembre 2014, Adel Saadani, né en janvier 1984, est devenu un richissime jeune Algérien vivant en France, loin des tracas nationaux.Son compte (6273275 R 060), enregistré sous le numéro 5867893240, est doté, indique la même source, de la mirobolante somme de 2 567 987 euros. Fin novembre dernier, c'est le journal électronique qui a publié le contrat d'achat d'un appartement à Neuilly-sur-Seine au prix de 665 000 euros par le secrétaire général du FLN. «L'acquisition a été effectuée par la société civile immobilière L'Olivier créée en juillet 2009, dont les actionnaires sont tous ses enfants et sa femme, gérée par sa fille Kenza.»En plus de cette fortune qui devrait susciter l'attention de la justice pour en connaître son origine, le nom de Amar Saadani, même s'il s'en est défendu à plusieurs reprises, a été aussi cité dans un autre scandale de détournement de deniers publics au sein de la Générale de concession agricole (GCA) de Djelfa. Le dossier avait fait état de la dilapidation d'environ 4000 milliards de centimes, des fonds destinés au développement de l'agriculture rurale, mais détournés au bénéfice d'entrepreneurs privés sans qu'il y ait concrétisation des projets sur le terrain.En 2008, des informations très largement répercutées par la presse faisaient état de l'interdiction de sortie du territoire dont avait fait l'objet l'actuel chef du FLN, même le fait qu'il ait été empêché de se présenter, indiquent certaines sources, aux élections législatives de 2007, une année auparavant, serait liée à ses affaires. Beaucoup de hauts responsables trouvaient, dit-on, du mal à s'accommoder d'un personnage aussi encombrant et à la réputation si sulfureuse décrite dans un long feuilleton par le journal électronique Algérie Patriotique en janvier 2014.Le journal avait retracé, dans une série d'articles auxquels l'ancien président de l'Assemblée populaire nationale (APN) n'avait apporté aucun démenti ni fait aucune opposition, la vraie histoire de Amar Saadani. Contacté hier par téléphone, le secrétaire général du FLN n'a pas décroché. C'est son parti qui a réagi, hier après-midi, à l'information donnée par notre confrère El Khabar. Le communiqué de l'ex-parti unique parle d'«une campagne commanditée par certains milieux contre le secrétaire général et le parti» et dont le quotidien se fait l'écho.«Ce sont des informations fausses» et le document qu'El Khabar dit détenir et qu'il a publié en fac-similé dans son édition d'hier «est un faux», soutient la même source, précisant que «la loi française n'autorise pas l'ouverture d'un compte avec une somme dépassant les 2950 euros». Le FLN pense en effet que les causes de cette «campagne qui vise le parti et son secrétaire général sont à chercher dans la dense activité politique qu'ils mènent et leur présence sur le terrain au bénéfice de la stabilité du pays».




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