Quand le diable prêche la foi (I)

De temps à autre, la mise en scène hollywoodienne de « l'exécution» de Ben Laden me harcèle. Je revois encore cette apparition en fanfare de Barack Obama en nous disant que justice est faite ; toutefois, il ne nous dit pas ce qui est, ni ce qui doit être mais ce qui peut être dit'
Pas le réel, mais l'imaginaire : celui qui nous laisse croire qu'il ne puisse y avoir de meilleur monde possible' peut-être : c'est toute la mesure de son pouvoir' Il ne peut ni en dire davantage, ni faire mieux que nous dire toutes les limites de son pouvoir. Quelques vidéos pour nous exposer un vieil homme quelques heures avant de le jeter à la mer. Non' il n'y a pas anguille sous roche, ni théorie de complot qui vaille la peine' mais seulement une lâcheté constitutionnelle parce que l'Amérique, messieurs-dames, est d'une vertu légendaire : elle n'exposera jamais le sang qu'elle était obligée de verser, ni la tête qu'elle a choisi d'exploser à bout portant' Qui a dit que le pire des vices' c'est l'excès de vertu ' Non ! Obama n'était pas dans son rôle mais dans le rôle de l'un de ses électeurs' un « punisher » qui éteint le feu allumé par son prédécesseur. Justice est faite ! Le fonctionnement de ce monde est arrivé au bout, de même qu'une machine est en fin de course, on a beau changer les pièces (les dirigeants) changer de mode de fonctionnement (les partis politiques) rien n'y fera. La situation est-elle désespérée' Certainement pas, bien au contraire. Les idées et concepts qui ont mené un système à sa fin ne peuvent en aucune façon remédier à sa déchéance. Ce qui à conduit ce système à sa perte, c'est la croyance en la suprématie de l'espèce humaine, qui était sur la Terre pour n'en tirer que du profit; que la nature est dangereuse, que seuls les plus forts, d'abord physiquement, puis intellectuellement, ont le droit de diriger la vie. Tout ceci résulte d'une vue étriquée, dans l'incapacité d'avoir une vision globale qui permette des prises de décision positives pour l'ensemble de l'humanité. Le grand responsable de cette situation est la considération de la vie sous forme duale : moi/l'autre; le bien/le mal; le juste/l'injuste; le fort/le faible, etc. Cette considération est due au fonctionnement quasi impérial du mental dont la fonction principale est de choisir entre deux ou plusieurs. De ce fait le mental est amené à séparer, à diviser; c'est la partie droite du cerveau qui est plus concernée et, sans tomber dans une conception misogyne de la vie. Loi du talion, loi du plus fort, loi de l'argent et autres complexes à la base de la souffrance humaine. Ceci est un facteur de changement, mais il y en a un autre beaucoup plus important et radical qui est que nous allons nous rappeler et retrouver notre statut d'être humain en accord et en harmonie avec toutes les lois de l'Univers, qui nous permettront de renouer avec notre grande famille qui ne nous a jamais perdus de vue. Le changement se fera d'autant plus facilement que nous seront prêts à nous libérer intérieurement de tous nos conditionnements de quelque nature qu'ils soient. Où voit-on qu'un « prix Nobel de la paix » tire une balle sans procès dans la tête de son adversaire s'appelle justice!!! Moi qui croyais que justement la justice était là pour éviter les règlements de compte'Car vengeance n'est pas justice! J'y comprends rien, ou je comprends tout' (A suivre)