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Quand le cinéma français s'exporte à Hollywood



Quand le cinéma français s'exporte à Hollywood
«D'une manière générale, on constate que le cinéma hollywoodien est de plus en plus agressif.» Isabelle GiordanoAlors que s'ouvre le 67e Festival de Cannes, selon une vaste étude menée dans 14 pays auprès de plus de 6000 personnes par OpinionWay pour le compte d'UniFrance, l'organisme chargé de la promotion du cinéma français à l'étranger, la France est devenue le deuxième exportateur mondial de films après les Etats-Unis, a déclaré Isabelle Giordano (Ex-Madame cinéma à Canal+), la directrice générale d'UniFrance, institution qui célébrera à Cannes ses 65 ans d'existence. En moyenne, sur les cinq dernières années, les recettes en salles, générées par des films français à l'étranger sont à peu près comparables à celles engrangées sur son territoire. En 2013, année médiocre pour le secteur, le cinéma français a rapporté 400 millions d'euros dans l'Hexagone et 300 millions d'euros à l'international. Mais, en 2012, la carrière exceptionnelle de The Artist, Intouchables et Taken 2 ont permis de récolter à l'international 889 millions d'euros, contre 503 millions en France. Parmi les films les plus vendus et les plus visibles dans le monde, les films de Europa Corp de Luc Besson, qui a été le premier cinéaste français à concurrencer Hollywood avec ses propres armes les films d'action. La série Taxi, Le transporteur ou encore Taken ont capté l'intérêt de millions de téléspectateurs. Les résultats de l'enquête montrent en effet que les trois-quarts des personnes interrogées apprécient les «French movies». Les plus enthousiastes étant les Russes, les Allemands, les Américains et les Anglais. Et même si la palme des films les plus captivants et les plus populaires revient aux longs-métrages «made in USA», les productions hexagonales sont jugées comme les plus belles d'entre toutes. De l'avis général, le cinéma français possède une identité forte, unique en son genre (70%), dont on aime l'audace et l'authenticité. Surtout, estiment en grande partie les sondés, notre cinéma sait raconter des histoires. D'ailleurs, c'est moins sa nationalité ou ses éventuelles récompenses que le sujet en lui-même ou les acteurs d'un film qui incitent à aller le voir... Certes, l'enquête démontre clairement que le septième art français bénéficie d'une image très positive. Mais ses atouts ne doivent pas pour autant occulter ses faiblesses. Dans certains territoires, le cinéma français, moins considéré, peine à exister. D'autres causes expliquent de moindres performances. En Corée, par exemple, qui a mis en place un modèle de soutien financier comparable au nôtre, les exportations diminuent au profit des productions locales. Au Mexique également, pays friand de films d'action, les Etats-Unis, champion du genre, raflent désormais la quasi-totalité de la mise. Et si on ne fait rien, on risque d'être balayé dans pas mal de pays, notamment ceux proches de l'Amérique. Face à la politique du rouleau compresseur des studios américains, Giordano estime que «la filière du cinéma français doit jouer collectif, se serrer les coudes et réfléchir à l'intérêt général. Il faut rentrer en guerre».amirasoltane08@live.fr




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