Quand le Carnaval de Rio rend hommage à l'Afrique

L'école de samba «Sao Clemente» a donné lundi dernier le coup d'envoi des derniers fastueux défilés du Carnaval de Rio de Janeiro, apothéose de la plus grande et torride fête populaire du monde. «Sao Clemente» a ouvert le bal avec un hommage à un artiste plasticien amazonien, Fernando Pamplona, considéré comme le grand innovateur du Carnaval carioca, devant les 72.500 spectateurs du sambodrome à 21h30. Beija-Flor exaltera ensuite une Afrique «forte, joyeuse et colorée». Toutefois, son financement a soulevé la polémique: Teodoro Obiang, l'homme de fer de la Guinée équatoriale - qui fait l'objet avec son fils d'une enquête pour corruption et blanchiment d'argent - aurait donné près de cinq millions de dollars à Beija-Flor pour parrainer le défilé, affirme le quotidien brésilien O Globo. Dimanche, c'est «Mocidade Independente» qui a soulevé l'enthousiasme du sambodrome avec ses effets spéciaux, comme celui qui semblait incendier la robe du porte-étendard de l'école. Sur le thème: «Que feriez-vous si le monde était sur le point de s'arrêter, qu'il ne vous reste qu'un jour à vivre' Du shopping, de la gymnastique ou l'amour effréné pendant 24h'», l'école championne 2015 sera connue demain, quand la «ville merveilleuse» qui abritera les Jeux olympiques de 2016 se remettra de tous ses excès.