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Quand la société civile meuble le décor Les associations dynamiques marginalisées à Souk Ahras


Quand la société civile meuble le décor                                    Les associations dynamiques marginalisées à Souk Ahras
L'on reproche aux élus les tentatives d'embrigadement et leur hostilité face au mouvement associatif, qu'ils conçoivent comme
élément décoratif pour les campagnes électorales.
Elles sont des centaines d'associations et organisations à caractères social, caritatif, sportif, professionnel'à adopter les couleurs fades d'une wilaya où les m'urs et toutes les valeurs valsent au rythme de l'argent. Celles qui résistent et vont au-delà des activités conjoncturelles, actionnées lors des fêtes officielles, peinent à s'affirmer comme partenaires aux organes de décision, aux communes et aux administrations publiques. Les associations féminines, à titre illustratif, sont cordialement invitées le 8 mars de chaque année pour sombrer les douze mois qui suivent dans la torpeur.
En voici un témoignage apporté par une étudiante qui milite pour la gent à laquelle elle appartient: « Ce sont les comportements de dédain, de véhémence, qui nous découragent et réduisent à néant notre volonté de participer à l'essor de notre wilaya.» Karim Barour, président de l'association Echo-jeunes, spécialisée dans la lutte contre les fléaux sociaux dont la consommation de la drogue, ne mâche pas les mots pour dénoncer la marginalisation dont il fait l'objet: «Nous ne demandons pas des subventions et des subsides que d'autres réclament à cor et à cri sans contrepartie. Nous demandons, par contre, que les portes soient ouvertes. Aucune des parties responsables, aucun des élus n'a admis notre existence. Nous travaillions, autrefois, en collaboration avec le parquet, chose qui n'est plus possible depuis seulement quelques années.»
Yacine Sid, le président de l'association du quartier populaire Mustapha Benboulaid, reproche aux élus les tentatives d'embrigadement et leur hostilité face au mouvement associatif qu'ils conçoivent comme élément décoratif pour les campagnes électorales. «Nous sommes souvent ignorés par ceux qui promettaient, il y a quelques années, monts et merveilles. Ils déchantent comme à l'accoutumée», critique-t-il. La récente académie sportive pluridisciplinaire, l'association Saint-Augustin, et bien d'autres, ne demandent plus qu'une considération morale et plus de communicabilité du côté des responsables. Il en est certains qui n'y voient que lucre et privilèges. Tapis rouge pour ces derniers, black out et niet pour les autres.
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