Des riverains pris au dépourvu n'ont rien trouvé de mieux que d'utiliser leur petit stock d'eau minérale pour procéder au rituel du sacrifice de leur mouton.Les habitants des Hay Nour, Hay Yasmine, Hay Salam et une bonne partie de la population de la zone Est à forte concentration humaine ont été pénalisés par la Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (Seor), qui a coupé l'eau aux abonnés le jour de l'Aïd El-Adha. Un remake de 2013 à la même occasion. Ce sont des milliers de foyers qui ont été surpris par cette situation à laquelle ils ne s'attendaient pas. "L'eau a été brusquement coupée le matin du premier jour de l'Aïd sans que les responsables de la Seor crient gare, alors qu'il aurait été correct de nous prévenir avant de sécher les robinets", affirment des riverains que nous avons rencontrés sur place. Ces griefs exprimés rageusement par les abonnés renseignent sur l'ampleur de cette gaucherie professionnelle du principal fournisseur d'eau de la ville d'Oran. Ils affirment dans ce contexte leur volonté d'exiger des explications et des excuses de la Seor pour le tort qu'ils ont subi.Des riverains pris au dépourvu par cet état de fait n'ont rien trouvé de mieux que d'utiliser leur petit stock d'eau minérale pour procéder au rituel du sacrifice de leur mouton. "C'est une opération qui nécessite beaucoup d'eau pour laver, nettoyer, rincer les boyaux et les viscères et enlever les traces de sang à grande eau tout en faisant place nette dans l'espace qu'occupait le mouton, un ou deux jours avant le sacrifice", se plaignent des citoyens désabusés. "Ainsi, la fête a été quelque peu gâchée par cette malheureuse maladresse de la Seor qui nous doit des excuses formelles", réclament les chefs de famille. "Il fallait courir dans tous les sens pour dégoter de l'eau et permettre aux enfants de vivre pleinement la fête sans en ressentir les retentissements irresponsables des responsables de la Seor", s'écrie un citoyen de la cité des 295-Logements à Hay Yasmine.Malgré cet impondérable malveillant, des milliers de citoyens ont gardé l'espoir d'entendre le gargouillement chuinter dans les robinets à sec. Mais passées les heures, ils ont dû se rendre à l'évidence pour se mettre en quête d'eau. Les voisins munis de réservoirs ont joué à la solidarité avant de se rendre compte, eux aussi, que leur réserve d'eau s'amenuisait et qu'ils risquaient de tomber en panne sèche. Les plus téméraires se sont dirigés vers des fermes avoisinantes où ils ont pu acheter des citernes livrées par des propriétaires serviables. "C'est un grand jour de rahma qui a ouvert le c?ur à nos frères dont certains ont refusé même de se faire payer", avons-nous appris.C'est une leçon qui devrait inciter les responsables de la Seor à réfléchir aux moyens de secours pour ne pas sanctionner gratuitement leurs abonnés pendant ou en dehors des fêtes. Pour notre part et afin d'en savoir plus, nous avons vainement tenté de joindre la Seor concernant cet épisode douloureusement vécu par les familles le jour de l'Aïd.K. R-I.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 27/09/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K REGUIEG ISSAAD
Source : www.liberte-algerie.com