Algérie

Quand la sécurité fait défaut



Quand la sécurité fait défaut
Un jeune homme âgé d'à peine vingt ans a été percuté de plein fouet, jeudi dernier, par un train assurant la liaison Alger-El Affroun, non loin de la cité Sidi Abdelkader à Blida. D'après les premiers éléments d'informations, la cause de cet accident tragique serait l'insouciance de la victime elle-même, puisque cette dernière, semble-t-il, portait des écouteurs au moment de son passage sur les rails. Pour d'aucuns, les accidents ferroviaires qui se produisent de temps à autre à Blida sont le fait de l'insouciance des citoyens, mais cela engage aussi la responsabilité de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), laquelle semble négliger l'aspect « information » pour sensibiliser les citoyens quant aux dangers des traverses non protégées des voies ferrés. Avec le phénomène de l'urbanisation à grande échelle, plusieurs quartiers à Blida jouxtent justement ces voies. En l'absence de passerelles érigées près des concentrations urbaines, les citoyens se « sentent » souvent obligés de transiter par ces voies pour pouvoir notamment aller faire leurs courses, vers les établissements scolaires ou leur lieu de travail. D'ailleurs, il existe deux points noirs à Blida qui sont souvent le théâtre d'accidents ferroviaires et où des riverains, habitant des cités jouxtant les voies ferrées, demeurent fatalement en danger. Il s'agit du point de Khazrouna, situé à la sortie de Zabana, en allant vers l'ouest de Blida. En dépit des accidents à répétition, aucune solution ne semble être envisagée jusque- là afin d'y remédier. Ni l'implantation de passerelles, ni encore un travail de sensibilisation ne sont prévus, alors que des vies humaines sont sérieusement en danger. Par ailleurs, et face à la passivité des responsables de la SNTF, plusieurs usagers du train comptent interpeller carrément le wali de Blida pour la réouverture de la cour des voyageurs de la gare de Blida, fermée aux automobilistes depuis plusieurs mois. Dans ce sens, il convient de préciser que ces derniers, pour des raisons de circulation routière, préféraient déposer leur véhicule dans cette cour pour aller vers Alger par train. Depuis cette fermeture, ils ne peuvent plus stationner leur véhicule devant la gare comme c'était le cas auparavant. Ils sont contraints donc d'utiliser leur véhicule pour leurs navettes Alger-Blida. Un véritable paradoxe au moment où la SNTF veut récupérer un maximum de nouveaux clients, surtout à la faveur de l'électrification du rail, mais aussi de l'amélioration de la situation sécuritaire.


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