Algérie

Quand la rumeur tient en alerte la police



Alger était hier encore hermétiquement fermée à toute manifestation contre l'Etat hébreu qui continue de massacrer les Palestiniens. Un dispositif impressionnant des services de sécurité a été déployé dans tous les endroits de la capitale pour parer à toute éventualité. En vérité, rien ne prévoyait une quelconque marche à Alger en ce vendredi, sauf la' rumeur. Mais cette rumeur, qui s'est propagée la veille à travers les quartiers d'Alger, n'a pas été sans mobiliser toute une armada de policiers. Tout a été mis en place pour empêcher toute manifestation. Il faut dire que les services de police n'ont lésiné sur aucun moyen. Camions à jet d'eau, forces antiémeute, policiers en civil' étaient hier visibles dans beaucoup d'endroits de la capitale. Peu avant la fin de la prière hebdomadaire, dans toutes les places jugées sensibles, les policiers, qui en uniforme, qui en civil, étaient en alerte. Au même moment, le bruit des moteurs d'hélicoptère de la police retentissait dans le ciel algérois. La place du 1er Mai, d'où s'ébranlent souvent les marches vers notamment la place des Martyrs, était entourée par d'importantes forces de police.Même constat dans tous les endroits où nous nous sommes rendus hier après la prière du vendredi, notamment à la place des Martyrs, Bab El Oued, El Harrach, Bachedjarah, Kouba. Les policiers guettaient le moindre mouvement de foule. Mais la marche qu'a amplifiée la rumeur n'a pas eu lieu. Les fidèles, au sortir des mosquées, se sont dispersés calmement, avons-nous constaté à la mosquée Saïf Allah de Belouizdad.Plusieurs tentatives de marches en solidarité avec la population de la bande de Ghaza ont été enregistrées durant la semaine à Alger. A l'appel de l'Union générale des étudiants libres (Ugel), une marche a été empêchée au début de la semaine par les services de l'ordre. D'importantes forces de police se sont déployées tout au long de la même période autour des universités pour empêcher les étudiants de sortir manifester dans les rues de la capitale. Des policiers en faction et en civil surveillaient les lieux, a-t-on constaté sur place. Une semaine plus tôt, jour pour jour, à Alger, la police avait tenté d'empêcher plusieurs marches populaires de soutien à la population de Ghaza. Hier, les forces de police étaient revenues sur les lieux, avec un dispositif encore plus important, pour interdire la rue pour... Ghaza.


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