Algérie

Quand la rue devient maison à Mostaganem ! UNE FAMILLE SOUS LE PLASTIQUE DEPUIS 10 ANS!



Quand la rue devient maison à Mostaganem !                                    UNE FAMILLE SOUS LE PLASTIQUE DEPUIS 10 ANS!
Quand une maison devient un rêve à Mostaganem, seule la rue embrasse les pauvres familles en quête d'abris et si les ivrognes deviennent leurs voisins et les chiens errants deviennent leurs partenaires de résidence, c'est normal dans l'Algérie profonde, censée appartenir aux pays du pétrole et au slogan « Al-Iza Oua Alkarama ». Expulsée en plein hiver avec tas d'enfants, de vieillards ou de malades, ce n'est pas la fin du monde pour certains responsables de notre ville. Vivre sous une baraque de plastique pendant des années, agressées par des bandits ou mordues par des serpents, ne semblent point angoisser les responsables parce qu'ils ont autres choses à faire.
Des dizaines de baraques pullulent au sein des vieux quartiers de la ville, et leurs occupants vivent d'une détresse à l'autre et ne finissent de suppléer les autorités concernées pour les délivrer d'un calvaire perdurant d'année en année. Fatiguée d'attendre un logement social depuis l'année 1992, la famille BENMOHAMED, composée de 03 membres (une mère, un garçon et une fille) depuis 2009 au clair de la lune, cachée sous un abri où le plastique et le carton se partagent l'assemblage. Expulsée par une décision de justice suite à l'occupation d'un logement au vieux quartier de « Cochon-ville » appartenant à une jeune émigrée répondant aux initiales de D.K, vivant en France , la malheureuse famille n'a pu que se résigner à la construction d'un abri juste en face de la maison où elle a résidé depuis des années. Avec l'aide des voisins, l'unique garçon a monté une sorte de baraque où ils subsistent en attendant mieux. Ce logis de fortune d'une superficie de 06 mètres carrés divisé en minuscules pièces dont l'une sert de cuisine et l'autre de chambre à coucher. De bon matin, la famille quitte le taudis, la mère pour s'occuper du ménage des logements des nantis, la s'ur se dirige vers le domicile de la tante à Tigditt pour des raisons sécuritaires car elle ne peut rester seule au gourbi, et le jeune garçon va au port de la ville où il assure de menus travaux en contrepartie d'une somme d'argent. Cette pauvre famille qui vit dans le dénuement le plus total, n'a pas cessé de faire des demandes de logement social, elle en a déposé 04 dossiers (1992, 1999, 2003,2010), mais aucune suite favorable ne parait être accordée à leur revendication légitime qu'est le droit à un logement social, comme les milliers de citoyens qui en ont bénéficié. Certes, la commission de la daïra est venue les voir, mais juste pour les déloger et les sommer de quitter le lieu mais vu le manque de disponibilité d'un autre abri, la famille a été obligée de garder cet antre depuis déjà 03 longues années. Aujourd'hui, cette famille défavorisée par le sort et oubliée par les autorités concernées, redoute énormément la venue de l'hiver, ses pluies torrentielles mais surtout son froid glacial, qui risque certainement de leur causer tant d'autres insurmontables ennuis, elle sollicite juste un logement pour être à l'abri et vivre décemment comme tous les autres citoyens nécessiteux et méritants un logement social.


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