Algérie

Quand la presse étrangère dévoile le linge sale



Outre un niveau technique très faible,notre championnat estminé par de cas decorruptions, mais tout enrestant jusque-là sujettabouOutre un niveau technique très faible,notre championnat estminé par de cas decorruptions, mais tout enrestant jusque-là sujettabou
«Bienvenue au pays de la corruption »,titrait FF en Unedans son édition du 23 octobredernier. Il s'agissait de ladeuxième enquête dans songenre, après celle consacrée parle média britannique BBC en septembre dernier. Les deux médias étrangers ont publiéle barème de la ventedesmatches de football en Algérie,tout en illustrant leurs enquêtespar des témoignages de personnesayant été impliquées dansdes cas de corruption.Tout en minimisant l'ampleur duphénomène de la corruption, leprésident de la FAF a réagi à cesdeux enquêtes, en bottant entouche :
« Les organes de presse et les médias sont tout à faitlibres de s'exprimer. En ce quiconcerne ce petit article (celui de France Football, NDLR), iln'est jamais beau de voirl'image du pays touchée ne ceserait-ce qu'à un petit degré. Enlisant l'article, nous avonsconstaté qu'il était vide etdépourvu de toutes preuves. Lejour où nous aurons des élémentspalpables par rapport àcette corruption, nous nous promettonsque nous serons engagésà combattre ce fléau à traversnotre commission de l'éthique.La meilleure manière c'est delaisser faire. Il y a une lignedirectrice au niveau de la FAF, etnous irons en justice contre X lejour où nous jugerons au niveaudu Bureau fédéral qu'il estaujourd'hui utile de le faire ».
Arbitrage : Abid Charef et les autres
Il ne se passe pas une journée de championnat dans les deuxLigues professionnelles sans quel'arbitrage ne soit contesté ouencore accusé de corruption. Lesrévélations fracassantes faitespar le président de la JS Saoura,Mohamed Zerouati, en septembre dernier sont venues confirmer que rien ne va plus au seindu corps arbitral, toujoursmalade, en dépit de la volonté dela FAF de le restructurer.« Lors du match perdu à domicileface au CABB Arréridj (1-0), l'arbitre était venu pour noussaboter et accomplir une mission bien déterminée sous les ordresdu président de laFAF(Kheireddine Zetchi) ou bien sonfrère Hassan qui est en train d'exercer une pression terriblesur les arbitres. J'accuse ouvertementZetchi, qui en dépit demes sollicitations pour faire faceaux erreurs d'arbitrage,iln'arien encore fait.
C'est une personnequi est nourrie par sesintérêts. Le frèredu président dela FAF (Hassan, NDLR) est leresponsable n° 1 de ce que noussommes en train d'endurer cettesaison de la part des arbitres. Ila une fonction invisible auniveau de la FAF », a affirmé Zerouati. Des déclarations quilui ont valu six moisde suspensionde toute activité liée au football.Pas plus tard que vendredidernier,l'arbitre internationalMehdi Abid Charef n'a pas étéépargné suite à son arbitragejugé « scandaleux », lors de lafinale (aller) de la
Ligue deschampions d'Afrique entre Al-Ahly du Caire et l'ES Tunis (3-1). Abid Charef a attiré les foudresdu club tunisien, après avoiraccordé deux penaltys aux Egyptiens,jugés « imaginaires » parl'EST, tout en recourant à chaquefois à la VAR (assistance vidéo àl'arbitrage).Le compte twitter du club tunisiena qualifié de « mascarade »l'arbitrage de l'Algérien, quiétait considéré jusque là commel'un des meilleurs arbitres pays. Zetchi a même reconnuqu'Abid Charef « n'avait pas fait une grande finale ».Abid Charef reflète parfaitementtout le mal qui ronge l'arbitragealgérien, qui a besoin d'une véritable refonte générale pour éviter ce genre d'erreurs et ne pasinfluencer l'issue d'un match.
Violence dans les stades : silence, on agresse
La FAF et la LFP ont confirmé leur impuissance à faire face auphénomène de la violence dansles stades qui a pris cette saisondes proportions alarmantes.Censé constituer un moment dedétente et de spectacle, un matchde football en Algérie n'est jamais une distraction.Le dernier triste épisode s'est déroulé le 20 octobre dernier àl'issue du match CABBArréridj-MC Alger (0-1) disputé au stadedu 20-Août 1955 de Bordj dansle cadre de la 11e journée duChampionnat deLigue 1, marquée par des scènes de violenceset d'agressions sansprécédent.Des supporters du CABBA ont envahi la pelouse juste après lafin du sifflet final del'arbitreLahlou Benbraham, pour agresserdes joueurs du MCA. Desimages ont circulésur lesréseaux sociaux montrent,notamment, le capitaine duMouloudia Abderrahmane-Hachoud évanoui à terre aprèsavoir été poignardé à la maindroite.
La première personnepointée du doigt reste le présidentde la LFP AbdelkrimMedouar, dont l'instance aéchoué jusque-là à stopper l'hémorragie,se contentant à traverssa commission de discipline àinfliger la sanction du huis clos,qui a souvent prouvé son inefficacitépuisque des cas de récidivessont légion.La décision d'interdire la présenceen déplacement des supportersdu MCA et du CSC enLigue 1 et aux fans du MCEEulma et de l'US Biskra enLigue 1 lors de la doubleconfrontation mettant aux prisesces équipes cette saison enchampionnat, n'était finalementqu'un feu de paille puisque desmesures concrètes et fermesdevront être prises pour luttercontre le fléau et éviter le pire.
« Le football algérien n'a plus d'avenir »
Devant cette situation chaotique que traverse le football, nousavons jugé utile de solliciter le témoignage du président del'USM El-HarrachMohamed Laïb, doyen des présidents desclubs professionnels, et ancienprésident de la FAF en 1996.« Franchement, au train où vont,les choses, le footballalgérienn'a plus d'avenir. Nous avons ungrand déficit de compétencesdans nos structures. Il n'existe aucune relation humaine entre leprésident de la FAF et les clubs. Personnellement, j'ai demandé audience à Zetchi, mais il arefusé de me recevoir. Pensezvousréellement qu'avec ce genre de comportements onpourra avance ' »,
s'interroge,dépité, Laïb. Pour le patron de l'USMH, lefootball algérien manque « terriblementd'une stratégie dans samanière de gestion. Le professionnalismen'a pas encoreatteint ses objectifs. Il existe ungrand fossé entre les clubs sur leplan financier : il y a de l'argentqui est dépensé à tort et à traversau sein de certaines formations,alors que d'autre souffrent le martyr. Il doit y avoir une répartitionéquitable ».Laïb a même contesté le nouveauprojet initié par le président de la FAF concernant la constructionde quatre centres technique fédéraux: « Je m'interroge sur l'intérêtde la réalisation de ces centresde formation à un coup trèsélevé. Zetchi aurait
pusuivrelesdernièresrecommandations duministre de laJeunesse et desSports surlarationalisation desdépenses. Il existe des centres àl'abandon, il faudra les rentabiliserau lieu de construire de nouvelles structures, ce qui permettraitdes faire des économies».Comme solutions, Laïb jugenécessaire d'instaurer « uneorganisation irréprochableetune rigueur de fer, le tout gérépar des compétences pour qu'onpuisse redonner vie à notre football.Sans ça, je reste très pessimiste.En ce qui me concerne,c'est probablement ma dernière saison dans le domaine de football, le milieu est devenu tellement pourri que j'enpeux plus »
«Bienvenue au pays de la corruption »,titrait FF en Unedans son édition du 23 octobredernier. Il s'agissait de ladeuxième enquête dans songenre, après celle consacrée parle média britannique BBC en septembre dernier. Les deux médias étrangers ont publiéle barème de la ventedesmatches de football en Algérie,tout en illustrant leurs enquêtespar des témoignages de personnesayant été impliquées dansdes cas de corruption.Tout en minimisant l'ampleur duphénomène de la corruption, leprésident de la FAF a réagi à cesdeux enquêtes, en bottant entouche :
« Les organes de presse et les médias sont tout à faitlibres de s'exprimer. En ce quiconcerne ce petit article (celui de France Football, NDLR), iln'est jamais beau de voirl'image du pays touchée ne ceserait-ce qu'à un petit degré. Enlisant l'article, nous avonsconstaté qu'il était vide etdépourvu de toutes preuves. Lejour où nous aurons des élémentspalpables par rapport àcette corruption, nous nous promettonsque nous serons engagésà combattre ce fléau à traversnotre commission de l'éthique.La meilleure manière c'est delaisser faire. Il y a une lignedirectrice au niveau de la FAF, etnous irons en justice contre X lejour où nous jugerons au niveaudu Bureau fédéral qu'il estaujourd'hui utile de le faire ».
Arbitrage : Abid Charef et les autres
Il ne se passe pas une journée de championnat dans les deuxLigues professionnelles sans quel'arbitrage ne soit contesté ouencore accusé de corruption. Lesrévélations fracassantes faitespar le président de la JS Saoura,Mohamed Zerouati, en septembre dernier sont venues confirmer que rien ne va plus au seindu corps arbitral, toujoursmalade, en dépit de la volonté dela FAF de le restructurer.« Lors du match perdu à domicileface au CABB Arréridj (1-0), l'arbitre était venu pour noussaboter et accomplir une mission bien déterminée sous les ordresdu président de laFAF(Kheireddine Zetchi) ou bien sonfrère Hassan qui est en train d'exercer une pression terriblesur les arbitres. J'accuse ouvertementZetchi, qui en dépit demes sollicitations pour faire faceaux erreurs d'arbitrage,iln'arien encore fait.
C'est une personnequi est nourrie par sesintérêts. Le frèredu président dela FAF (Hassan, NDLR) est leresponsable n° 1 de ce que noussommes en train d'endurer cettesaison de la part des arbitres. Ila une fonction invisible auniveau de la FAF », a affirmé Zerouati. Des déclarations quilui ont valu six moisde suspensionde toute activité liée au football.Pas plus tard que vendredidernier,l'arbitre internationalMehdi Abid Charef n'a pas étéépargné suite à son arbitragejugé « scandaleux », lors de lafinale (aller) de la
Ligue deschampions d'Afrique entre Al-Ahly du Caire et l'ES Tunis (3-1). Abid Charef a attiré les foudresdu club tunisien, après avoiraccordé deux penaltys aux Egyptiens,jugés « imaginaires » parl'EST, tout en recourant à chaquefois à la VAR (assistance vidéo àl'arbitrage).Le compte twitter du club tunisiena qualifié de « mascarade »l'arbitrage de l'Algérien, quiétait considéré jusque là commel'un des meilleurs arbitres pays. Zetchi a même reconnuqu'Abid Charef « n'avait pas fait une grande finale ».Abid Charef reflète parfaitementtout le mal qui ronge l'arbitragealgérien, qui a besoin d'une véritable refonte générale pour éviter ce genre d'erreurs et ne pasinfluencer l'issue d'un match.
Violence dans les stades : silence, on agresse
La FAF et la LFP ont confirmé leur impuissance à faire face auphénomène de la violence dansles stades qui a pris cette saisondes proportions alarmantes.Censé constituer un moment dedétente et de spectacle, un matchde football en Algérie n'est jamais une distraction.Le dernier triste épisode s'est déroulé le 20 octobre dernier àl'issue du match CABBArréridj-MC Alger (0-1) disputé au stadedu 20-Août 1955 de Bordj dansle cadre de la 11e journée duChampionnat deLigue 1, marquée par des scènes de violenceset d'agressions sansprécédent.Des supporters du CABBA ont envahi la pelouse juste après lafin du sifflet final del'arbitreLahlou Benbraham, pour agresserdes joueurs du MCA. Desimages ont circulésur lesréseaux sociaux montrent,notamment, le capitaine duMouloudia Abderrahmane-Hachoud évanoui à terre aprèsavoir été poignardé à la maindroite.
La première personnepointée du doigt reste le présidentde la LFP AbdelkrimMedouar, dont l'instance aéchoué jusque-là à stopper l'hémorragie,se contentant à traverssa commission de discipline àinfliger la sanction du huis clos,qui a souvent prouvé son inefficacitépuisque des cas de récidivessont légion.La décision d'interdire la présenceen déplacement des supportersdu MCA et du CSC enLigue 1 et aux fans du MCEEulma et de l'US Biskra enLigue 1 lors de la doubleconfrontation mettant aux prisesces équipes cette saison enchampionnat, n'était finalementqu'un feu de paille puisque desmesures concrètes et fermesdevront être prises pour luttercontre le fléau et éviter le pire.
« Le football algérien n'a plus d'avenir »
Devant cette situation chaotique que traverse le football, nousavons jugé utile de solliciter le témoignage du président del'USM El-HarrachMohamed Laïb, doyen des présidents desclubs professionnels, et ancienprésident de la FAF en 1996.« Franchement, au train où vont,les choses, le footballalgérienn'a plus d'avenir. Nous avons ungrand déficit de compétencesdans nos structures. Il n'existe aucune relation humaine entre leprésident de la FAF et les clubs. Personnellement, j'ai demandé audience à Zetchi, mais il arefusé de me recevoir. Pensezvousréellement qu'avec ce genre de comportements onpourra avance ' »,
s'interroge,dépité, Laïb. Pour le patron de l'USMH, lefootball algérien manque « terriblementd'une stratégie dans samanière de gestion. Le professionnalismen'a pas encoreatteint ses objectifs. Il existe ungrand fossé entre les clubs sur leplan financier : il y a de l'argentqui est dépensé à tort et à traversau sein de certaines formations,alors que d'autre souffrent le martyr. Il doit y avoir une répartitionéquitable ».Laïb a même contesté le nouveauprojet initié par le président de la FAF concernant la constructionde quatre centres technique fédéraux: « Je m'interroge sur l'intérêtde la réalisation de ces centresde formation à un coup trèsélevé. Zetchi aurait
pusuivrelesdernièresrecommandations duministre de laJeunesse et desSports surlarationalisation desdépenses. Il existe des centres àl'abandon, il faudra les rentabiliserau lieu de construire de nouvelles structures, ce qui permettraitdes faire des économies».Comme solutions, Laïb jugenécessaire d'instaurer « uneorganisation irréprochableetune rigueur de fer, le tout gérépar des compétences pour qu'onpuisse redonner vie à notre football.Sans ça, je reste très pessimiste.En ce qui me concerne,c'est probablement ma dernière saison dans le domaine de football, le milieu est devenu tellement pourri que j'enpeux plus »


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