Algérie

Quand la politique manque de volonté



Quand la politique manque de volonté
Constat ? Depuis plusieurs années déjà, médecins et spécialistes ont plaidé pour la révision de la législation quant à une approche plus souple pour permettre aux malades de bénéficier d'un don d'organes en dehors de la famille la plus proche.Un sujet qui continue d'alimenter le débat d'autant que les derniers chiffres rendus publics récemment, concernant la hausse des cas d'insuffisance rénale, sont alarmants. Ces derniers avoisinent les 20 000 cas actuellement. Ainsi, la nécessité de revoir la législation qui prévoit que le don d'organes ne peut sortir d'un cadre familial pour aller vers le prélèvement sur des cadavres devient une nécessité inéluctable. C'est d'autant plus urgent que le texte de loi régissant cette opération existe et l'alibi religieux qui a longtemps été présenté ne tient plus, tant ils sont nombreux les imams et religieux à avoir tranché sur le sujet en l'autorisant.Parmi les spécialistes qui évoquent le manque de volonté politique pour y arriver?: le Pr Amar Bertal, chef de service chirurgie, qui soulignait récemment lors d'un forum du quotidien DK News, que rien ne saurait se faire sans le passage obligé par une révision des cadres juridiques régissant la greffe d'organes en Algérie. Ainsi, le professeur affirme que le développement des opérations de prélèvement et de greffe d'organes exige une volonté politique ferme pour garantir la continuité de la greffe d'organes et l'affectation d'un budget spécial à l'instar de ce qui se passe dans les pays ayant réussi dans ce domaine. Dans cet ordre d'idées, le chef de service néphrologie à l'établissement hospitalier d'El-Doksi de Constantine, le Pr Abderrezak Hadouh, soulignant les différentes étapes de l'opération de la greffe d'organes en Algérie qui a commencé dans sa wilaya en 1986, déplore qu'elle demeure jusqu'à présent «otage» du don d'organes par les vivants. Outre ces deux experts reconnus et respectés dans la profession, ils sont nombreux à déplorer que l'Agence nationale de greffe d'organes n'ait pu commencer à travailler malgré la mise en place des cadres juridiques la régissant. Parmi les spécialistes montés au créneau récemment sur le sujet et ayant appelé à encourager les transplantations d'organes?: le chef de service néphrologie au CHU Nefissa-Hamoud (ex-Parnet), le professeur Farid Hadoum. Ce dernier avait tenu, à faire état de la situation en Algérie évoquant que 100 greffes rénales avaient déjà été réalisées en 2013 dont 50 réalisées par l'établissement hospitalier de cardiologie Mohand-Maouche (Alger). Les établissements hospitaliers de Tlemcen, Constantine et Blida avaient pris en charge les autres interventions.




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