Quand la pluie démasque le bricolage

Des pluies orageuses se sont abattues sur Sétif et ses environs, mardi soir. Les averses ont rendu le sourire au citoyen lambda, aux agriculteurs et aux gestionnaires de la ressource hydrique à un degré moindre.Cependant, les fortes précipitations ont démasqué le bricolage et la nonchalance des responsables locaux, lesquels n'ont pas procédé à l'entretien et au curage des égouts et avaloirs obstrués dans différents coins du chef-lieu transformés en piscine. La stagnation d'importantes quantités d'eau a perturbé la circulation routière. Au grand dam des automobilistes contraints de prendre leur mal en patience. La générosité du ciel a, le moins que l'on puisse dire, relégué la «démission» des responsables concernés au dernier plan.
Et comme un malheur n'arrive jamais seul, les fortes précipitations qui n'ont pourtant pas duré des heures ont charrié des quantités incommensurables de sable, cailloux et divers détritus.
Surpris par le déluge des piétons ont éprouvé toutes les peines du monde à traverser la rue inondée. Contrairement aux services techniques de la municipalité inscrits une nouvelle fois aux abonnés absents, les agents de l'office national de l'assainissement (ONA) n'ont pas chômé des heures durant. Le lendemain, les traces du déluge ne dérangent pas le service de nettoiement de la commune de Sétif, pour laquelle la propreté de la ville et le bien être du citoyen se sont ses derniers soucis.
Ne datant pas d'hier, le laisser-aller des élus, ne pensant pour l'heure qu'à leur «avenir personnel» et d'autant plus que certains d'eux manœuvrent pour changer de veste, irrite de nombreux citoyens outrés par la manière de faire de ces élus d'un autre genre : «L'entretien des avaloirs n'est pas la mission du ministre ou du wali, elle est la tâche première de la commune ne bougeant pas le petit doigt pour venir au chevet d'une ville à l'agonie.
À travers un tel comportement, l'équipe communale fuit non seulement ses responsabilités mais nargue ses administrés, ses électeurs. Les gens qui ont cautionné le P/APC et son équipe ont une très grande part de responsabilité dans le tort fait à une ville ne méritant pas un tel sort. Pour éviter les mauvaises surprises de l'hiver, on doit parer au plus pressé tant qu'il est temps», maugréent de nombreux Sétifiens rencontrés, enfin de la semaine écoulée dans différents coins d'une cité faisant pitié.
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