Algérie

Quand la nomenklatura se serrait les coudes



Pendant quelques jours, la question est revenue régulièrement sur les lèvres et même dans certains articles de presse. On se demandait qui allait remplacer Djerad à la tête du nouveau gouvernement de «l'Algérie nouvelle». Voilà qui est fait. On n'aura plus à se la poser pendant tout le temps où le nouveau chef de gouvernement restera le favori.En odeur de sainteté, pour ainsi dire ! Reste à savoir combien de temps il va tenir avant de remettre en cause les talents de son prédécesseur. Parce que c'est ce qui arrive généralement. Quand on ne sait pas par quoi commencer, on s'en prend à ceux qui avaient pour mission de résoudre les problèmes qui empêchent toujours autant le pays de respirer. Cela dit, peut-être après tout, que Aïmene Benabderrahmane ne dira-t-il rien de Abdelaziz Djerad ' Avant le Hirak, jamais on ne s'en prenait aux gens du sérail. Il n'y avait que l'insolent Ouyahia, rappelé régulièrement au même poste, qui, se pensant indispensable et par conséquent, incontournable, enfonçait, sans état d'âme et toute honte bue, ses compagnons de fortune.
À l'exception de ce dernier, qui, désormais, compte les jours qui lui restent à croupir en prison, le reste de la nomenklatura se serrait les coudes. Solidarité oblige. Celle dont on avait la certitude qu'elle était mère de toutes les protections. Mais revenons au nouveau chef de l'exécutif. Peut-être n'aura-t-il pas besoin de clouer au pilori son, désormais, ancien patron, pour annoncer la couleur, faire illusion ou laisser entendre que lui fera mieux ' On prétend, toujours, que les nouveaux sont impatients d'assurer la relève ! Comme on cherche, toujours, comment on va bien pouvoir renvoyer chez elle la vieille garde ! Celle qui contrarie le plus mais dont on n'a pas envie de heurter la cupidité ! Mais il y a aussi ceux que le pouvoir grise. Ceux qui jouissent d'une forte influence sur la vie des autres et qui sont prêts à tout pour garder ce privilège. J'ai suivi, il y a quelques jours, une émission radio au cours de laquelle un intervenant jurait ses grands dieux que Zeghmati, par exemple, était indéboulonnable au regard des soutiens dont il bénéficiait !
M. B.


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