Algérie

Quand la musique fait des merveilles L'orcherstre symphonique national à Constantine



Quand la musique fait des merveilles L'orcherstre symphonique national à Constantine
Hikotaro Yazaki a dirigé sur scène une soixantaine de musiciens de main de maître, avec cette ferveur et cette vivacité dont il a seul le secret.
Le théâtre régional de Constantine était en fête samedi soir. En dépit du froid et de la pluie, un public nombreux est venu savourer «les plats d'un menu musical», proposés par l'orchestre symphonique national. Un concert qui marque une première dans l'histoire de la ville, depuis la création de cet orchestre en 1992 par le ministère de la Culture. Mais ce qui a suscité l'intérêt du public est le fait que cet ensemble soit dirigé par le grand maestro japonais Hikotaro Yazaki, un chef d'orchestre de renommée mondiale, connu pour avoir dirigé les plus prestigieux orchestres à l'échelle planétaire.
Un maître qui optera pour la musique, malgré un brillant cursus universitaire dans les mathématiques. Il sera invité pour diriger l'orchestre symphonique national, suite à une initiative qui s'inscrit dans le cadre des échanges culturels entre l'Algérie et le Japon. Du haut de ses 66 ans, Hikotaro Yazaki dirigera sur scène une soixantaine de musiciens de main de maître, avec cette ferveur et cette vivacité dont il est le seul à connaître le secret. Face à lui, un public qui est resté discipliné et calme, malgré quelques chuchotements dans les rangs, et de rares claquements de strapontin. Les rappels à l'ordre de Djamel Foughali, directeur de la culture, durant la pause ont fini par arranger les choses. Il faut dire surtout que pour un premier concert de ce genre, le public constantinois a été gâté. Un programme varié, avec en première partie un triple concerto pour violon, violoncelle et piano de Ludwig Van Beethoven, interprété par Atsuko Watanabe, Nao Shamoto et Jun Kanno. La première qui passe pour être parmi les plus grandes spécialistes du violon, est professeure au conservatoire de Fresnes et Asnières en France, alors que la seconde, âgée à peine de 22 ans est une douée du violoncelle depuis l'âge de 9 ans.
Quant à Jun Kanno, qui a joué avec plusieurs orchestres internationaux, il demeure une référence comme pianiste concertiste. Il faut dire que le mérite revient aussi aux soixante membres, en majorité algériens, de l'orchestre symphonique national qui ont gratifié l'assistance d'une soirée haut de gamme, avec une maîtrise implacable d'un menu musical de niveau mondial, surtout avec l'interprétation de la suite «The forest dances» to the children all over the world, composée par le japonais Tokuhide Niimi, et la suite Karelia du finlandais Jean Sibelius, avant de finir en apothéose avec une merveille musicale de Sid-Ahmed Belli «Ya bahi el djamel», où des sonorités algériennes «universalisées», puisées du malouf et du chant populaire constantinois, jouées d'une fort belle manière ont fait chaud aux c'urs et ont fait même vibrer sur scène maître Hikotaro Yazaki, lors d'une soirée qui restera gravée dans les mémoires.


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