Nous avons des prisons de première classe et des écoles de secondezone; c'est peut-être parce que l'Amérique (celle de Bush) distribue plus debombes que de pain que le monde est si triste aujourd'hui». Le sort en estpresque jeté par cette phrase clamée par le révérend Jesse Jackson pourrappeler aux deux candidats à la White House toute l'urgence qu'il y a à changer les choses auplus tôt.
Une telle prophétie lâchée du fin fond du monde libre nousfait penser qu'excepté ceux qui veulent faire dans la politique de l'autruche, ily a quelque chose de poignant dans la manière avec laquelle les dieux ducapitalisme financier ont été contraints à l'abjuration.
Longtemps dissimulée sous le faux apparat du lucre et lavitrine en fausse équerre de l'essor économique insolent, la guerre descapitalismes est aujourd'hui une réalité porteuse de grandes menaces pour toutela partie dite «superpuissante» du monde. Après nous avoir longtemps «matraqués»en usant et abusant de slogans trompeurs sur le triomphe de la démocratie et ducapitalisme anglo-saxons, voici venu le temps où la fin d'un monde est annoncéepar ceux-là mêmes qui ont prétendu le construire pour l'imposer par la force àtous. Les nouveaux prophètes d'une «mondialisation heureuse» reviennent pournous faire peur avec cette rupture que l'on savait inévitable entre l'ancienmonde, antérieur à la chute du Mur de Berlin, et le nouveau, placé sous lesigne de la globalisation.
Même dans le camp des pays occidentaux où la crise affoleplus les populations que les marchés fonctionnant telle une mécanique froide etimplacable, l'on reconnaît s'être trompé sur «l'universalisme» des valeursvéhiculées par le capitalisme et son «parangon» américain. Aujourd'hui, l'on serend bien compte que c'est la guerre entre plusieurs types de capitalisme quiest à l'origine des dérèglements financiers, tout aussi dangereux que ceux dontest victime le climat, désorienté lui aussi à cause de la course effrénée versle profit. Le peu d'abondance des matières premières crée des tensionscroissantes entre pays occidentaux et pays émergents.
Le retour en force du capitalisme d'Etat, à l'exemple de cequi se fait en Chine, en Russie et même au Moyen-Orient, démontre que lecapitalisme anglo-saxon ne peut plus imposer «sa» loi au monde avec une crisemondiale la plus grave depuis le crash de 1929. La preuve en est que larichesse ne pouvant être uniquement financière, des experts et exégètes de lapensée économique voient dans un retour à l'esprit de BrettonWoods et un FMI «amaigri», une solution à la criseactuelle, avec une place plus grande pour les pays trop longtemps «mis enquarantaine» de l'hémisphère sud de la planète.
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Posté Le : 09/10/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : El-Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com