Algérie

Quand la gestion par «intérim» perdure



La majorité des administrations et des entreprises locales gérées par «intérim» attendent la nomination d'un directeur officiel par leurs ministères de tutelle. L'absence de responsables aguerris à la tête de ces structures a beaucoup influé sur la gestion de plusieurs entreprises qui n'arrivent toujours pas à mettre de l'ordre dans la maison.Intervenants au cours des diverses sessions, plusieurs élus de l'Assemblée populaire de la wilaya de Khenchela ont soulevé ce problème épineux qui constitue un véritable casse-tête non seulement pour les responsables par intérim eux-mêmes mais également pour les travailleurs et surtout les citoyens. Des centaines de dossiers et de demandes formulés par les travailleurs pour régularisation traînent toujours en raison de l'absence de délégation de signature, disent-ils. Dans la majorité des cas, les responsables par intérim ne peuvent pas prendre des décisions définitives pour régler des contentieux ou des problèmes administratifs. «Je suis désolé de ne pas pouvoir donner suite à vos préoccupations, je ne suis qu'un simple intérimaire pour l'instant.» Telle est l'unique réponse donnée par les dirigeants de ces entreprises, indiquant qu'en tant qu'intérimaires, leurs prorogatives sont limitées. L'intervention personnelle du ministère de tutelle de certaines structures n'a pas pu résoudre ce problème. C'est le cas de l'Algérienne des eaux qui demeure sans directeur depuis plus de 9 mois, et ce, malgré les instructions de Abdelmalek Sellal, ministre des Ressource en eau, visant à combler ce vide. L'entreprise est confrontée à divers problèmes, notamment financiers et se trouve sous la menace de voir ses comptes bancaires bloqués et l' électricité coupée. La même entreprise trouve d'énormes difficultés à assurer les salaires des travailleurs. Plusieurs autres administrations sont gérées par des intérimaires, dont la Direction de la culture, l'OPGI, la maison de la culture, la Direction de l'urbanisme, le cabinet du wali, la santé, etc. Malgré cet handicap, certains directeurs par intérim ont réussi tout de même à apporter un plus à leurs secteurs vitaux mais attendent toujours d'être confirmés à leurs postes. C'est le cas du directeur de la santé de Khenchela qui attend sa confirmation depuis plus de 9 ans. Un directeur par intérim est parvenu tout de même à gérer un secteur des plus importants dans la wilaya, à savoir la santé. Selon des témoignages des habitants et même des fonctionnaires de ce secteur, l'ensemble des problèmes vécus dans les années passées ne sont qu'un mauvais souvenir. Ce cas ne concerne pas uniquement la Direction de la santé de Khenchela, plus de 15 autres wilayas attendent également leurs décrets. En somme, les entreprises et directions citées plus haut sont gérées actuellement par des intérimaires, et ce, dans l'attente que leur tutelles respectives prennent le soin de mettre fin à ce provisoire qui dure.


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