Algérie

Quand la discipline était prise en otage par des vautours Crise au sein du handball algérien



Dans un pays qui compte plus de 37 millions d'habitants et où les jeunes constituent plus de 75 pour cent de la population, le handball qui constituait, de loin, le sport favori, mais reste le moins pratiqué, est prisé par beaucoup de jeunes. Les différentes réformes introduites dans le monde sportif ont induit un désengagement progressif de l'Etat du financement du sport.Des dizaines de clubs ont été alors mis en difficultés, certain allant jusqu'à mettre en veilleuse certaines disciplines, faute de moyens financiers. Les collèges, les lycées, jadis vivier de talents, ne sont plus qu'un vague souvenir et les rares clubs qui continuent d'y investir ne croient plus en leur utilité. Des clubs réputés pour leurs formations, à l'image du Nadit, de l'OC Alger ex-DNC, de l'ARBEE, le NAHD ou de Aïn Taya, ont assisté, la mort dans l'âme, à la mise à mort de leur centre de formation. Il est fini le temps où le handball, sport roi des cours d'école, déversoir du trop plein du football, parent pauvre du sport collectif national, régnait en maître. Il n'était plus la discipline à laquelle on s'inscrivait parce qu'on n'était pas bon ailleurs. En cette saison, les résultats des jeunes catégories n'ont pas encore amené la jeunesse à s'intéresser à cette discipline, jadis porte flambeau du sport algérien avec l'athlétisme auréolée. Il était une époque encore récente où le handball local était au sommet de l'Afrique aussi bien au sein des clubs ou des sélections nationales. Où le handball algérien était l'un des moteurs principaux de la belle aventure qui pendant près de 10 ans allait remplir la vitrine de la FAHB de titres continentaux, les 5 titres consécutifs, les uns encore plus beaux que les autres. La locomotive du handball algérien a tracé une belle route. De sport mineur, il est devenu majeur. Que reste-t-il aujourd'hui ' Le tableau n'était pas reluisant : les joueurs ne sont pas payés, les clubs sont restés inactifs pendant 18 mois, la formation n'existe plus, les résultats sont catastrophiques et des humiliations en série. Au vu de ce qui s'est passé au sein de la FAHB, Il fallait retirer la confiance à ce président et son secrétaire ou décider autrement' Tout ce que les gens ont dit hier les rattrape aujourd'hui. Ils ne connaissent pas l'homme. Ils se sont trompés sur son compte. La fédération algérienne de handball est depuis quelques années devenue la propriété de deux individus. Ces deux personnes ont obscurci l'image de la discipline en Algérie. Pendant 18 mois, toutes les activités sportives de handball étaient suspendues à l'origine de l'horrible volonté de la fédération. Les handballeurs ont souffert de ces dirigeants sangsues. L'implication du ministère de la Jeunesse et des Sports et du Comité Olympique devenait impérative pour sauver cette discipline. En contrepartie, ils avaient besoin que leurs images soient plus visibles. Parmi les fédérations, la plus grosse déception est venue du côté de la FAHB. Les dirigeants de cette fédération étaient en train d'utiliser autrement les pouvoirs de la FAHB à des fins personnelles. Aujourd'hui si l'on veut promouvoir le handball en Algérie, au sein des quartiers populaires et sportifs par excellence où seul le football semblait avoir droit de cité et est devenu une priorité pour les dirigeants locaux, il faut que la discipline, qui souffre présentement d'une crise qui risque de mettre en péril l'avancée de cette discipline, soit remise entre les mains des amoureux du handball. Et ils sont nombreux !
F. C.


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