Quand la DE met la charrue avant les b'ufs

Les élèves et les enseignants ont trouvé l'établissement en plein chantier et non encore équipé.Le nouveau lycée, en réalisation pour accueillir les élèves des familles bénéficiaires de logements sociaux à la nouvelle cité dite des 700 logements, devait ouvrir ses portes pour cette rentrée scolaire. Théoriquement, tout a été ficelé dans les bureaux, puisque des élèves de première et deuxième années résidant dans cette cité et aussi dans d'autres agglomérations proches y ont été transférés. Des enseignants en surplus dans d'autres lycées ont même été affectés à ce lycée.
Sauf que le jour de la rentrée scolaire, les élèves et les enseignants ont trouvé le nouveau lycée en plein chantier et non encore équipé. On découvre alors que le lycée est en réalité non encore fonctionnel. C'est alors le branle-bas de combat pour remédier à ce manque de coordination entre la direction de l'éducation et la direction des travaux publics qui relèvent de la même wilaya. Les élèves ont été alors réorientés vers deux autres lycées de la ville. Si pour les élèves de la deuxième année secondaire le problème ne s'est pas posé, les classes de la première année des deux lycées accueillants se retrouvent surchargées avec plus de 50 élèves. Ce qui soulève la colère des parents d'élèves et des enseignants. Les premiers, cela va leur imposer d'autres frais qui vont grever leur petit budget, alors que les seconds seront confrontés à un problème pédagogique qui va se répercuter sur la qualité de l'enseignement. Suite à une visite du chantier, nous constations que la réception de ce lycée ne sera pas effective avant la fin du premier trimestre et en comptant sur une meilleure cadence de réalisation. Il faut aussi signaler que nos décideurs ont mis la charrue avant les b?ufs.
Au lieu de penser à réaliser en premier lieu une école primaire, comme ce fut le cas dans la nouvelle cité des 400 logements, ils ont opté pour un lycée.
Les enfants des paliers primaire et moyen sont obligés de faire de longs déplacements pour rejoindre des établissements scolaires au centre-ville ou dans d'autres agglomérations proches, ce qui pose aux parents de multiples tracasseries de transport, d'hébergement, de restauration, surtout pour les potaches du préscolaire et des premières années primaires.
Les autorités concernées sont interpellées pour remédier à cette situation, d'autant que cela va encore durer, puisqu'aucun projet de réalisation d'établissements scolaires n'a démarré.
A. Boukarine