Algérie

Quand la communication fait défaut



La nouveau wali de Béjaïa a été installé récemment. Encore une fois, la presse locale n'a pas été conviée. Ce n'est pas la première fois que cela arrive; durant toute la période de gestion du wali partant, aucune conférence de paresse n'a été tenue pour permettre aux journalistes de poser leurs questions et d'interroger le premier responsable de la wilaya sur les énormes problèmes que traîne la région. L'espoir demeure, aujourd'hui, de voir ce secteur d'information évoluer dans le bon sens et cela ne peut se faire que par des instructions claires à l'endroit des différentes institutions de la wilaya.Dans une conjoncture sanitaire délicate, après les incendies qui ont touché pas moins de 32 communes, le bon sens aurait été d'associer les journalistes et correspondants locaux, qui se retrouvent à l'écart depuis au moins le début de la crise sanitaire, pour s'informer des intentions du nouveau locataire du siège de la wilaya et le programme qu'il compte développer à tous les niveaux.
C'est l'impératif de l'heure, car à Béjaïa, il faut absolument avoir une source fiable au sein des institutions ou encore une certaine sympathie avec les responsables pour pouvoir s'assurer d'une information. Il en est de même pour les détails sur un événement, quelle que soit sa nature. Les informations, diffusées sur la page Facebook de la wilaya, sont souvent des échos sonores et des vidéos qui ne comptent pas assez d'éléments d'information, si ce n'est un événement souffrant souvent de précisions, dont un journaliste à besoin pour la rédaction de son article.
Sur les sites d'information des différentes institutions, l'actualisation fait énormément défaut. Et lorsque l'information est donnée, c'est généralement en fin de journée. Il faut donc, à chaque fois, recourir au téléphone, si on ne vous oblige pas à vous déplacer sur les lieux, au risque de ne pas pouvoir rencontrer le bon interlocuteur.
En face, les pages Facebook font feu de partout avec, parfois, des informations erronées. Aussi bien concernant la crise sanitaire que lors des incendies qui ont ravagé la wilaya, l'information officielle se donnait au compte-gouttes, souffrant terriblement de détails. Dans des conjonctures similaires, l'information demeure une arme redoutable qu'il faut absolument savoir gérer.
La rentrée sociale pointe du nez. Une bonne communication ne peut que servir l'apaisement, d'où la nécessité d'instruire les différentes institutions pour s'ouvrir à la presse et lui permettre de se documenter et de vérifier les informations colportées ça et là.
En l'absence d'une communication efficace, le correspondant de Béjaïa n'a, presque, aucun moyen de vérifier ces informations, sauf à recourir aux sources officieuses avec tout ce que cela comporte comme risques. Pendant ce temps, la rumeur prend place dans une société qui suit de près l'évolution des situations à tous les niveaux.
Outre la communication qui demeure capitale dans cette conjoncture, le nouveau chef de l'exécutif aura à s'investir dans différents secteurs, lui qui connaît déjà la wilaya pour avoir été le directeur de l'administration locale dans le passé.


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