Algérie

Quand la chaleur estivale se mêle à celle politique



Quand la chaleur estivale se mêle à celle politique
Bien peu d'Algériens démentiraient le Premier ministre et non moins secrétaire général du RND, pour qui «les assemblées actuelles sont peu représentatives».
Même si Ouyahia n'est pas allé jusqu'à appeler à la dissolution desdites assemblées, sa déclaration somme toute «officielle» vient confirmer, d'une certaine manière, qu'on serait bien, ainsi, en présence d'une «crise politique» en Algérie. De quoi donner du grain à moudre à tous ceux qui voudraient changer de régime politique ou tout au moins de personnel politique. Les consultations de la commission Bensalah viennent accréditer, en outre, cette idée que nos «élus» ne sont pas aussi représentatifs qu'ils veulent s'en donner l'air. L'affirmation de Ouyahia suppose, elle, que l'action du gouvernement manque également de légitimité populaire. Une chose est sûre : l'alliance présidentielle RND-FLN-MSP, qui aux commande des affaires du gouvernement, ne semble plus répondre ni aux aspirations populaires ni mêmes à celles du pouvoir. Et voilà déjà que l'on évoque l'imminence d'un remaniement du gouvernement qui verrait l'émergence de nouveaux cadres technocrates venus d'horizons éloignés des cercles partisans. Certains croient même, dans la perspective des prochaines élections législatives prévues dans quelques mois, en une «rupture» prochaine avec les partis politiques traditionnels. D'autres, en revanche, redoutent, comme la peste, le retour en grâce des islamistes qui seraient alors autorisés à se présenter au prochain scrutin. Les islamistes en embuscade ' Beaucoup le pensent en effet. Et pour cause ! Les annonces de création de nouveaux partis islamistes se succèdent. Après Abdelmadjid Menasra, dissident du MSP, cela va être, cette semaine, le tour de Cheikh Abdallah Djaballah d'annoncer la naissance de son nouveau parti politique qui serait composé d'ex-militants d'El-Islah, d'En-Nahda et même du l'ex-FIS. On prête, d'ailleurs, aux militants de l'ancien parti dissous la ferme intention de revenir sur la scène politique. La rencontre entre le secrétaire général de l'ancien parti unique, le FLN, Abdelaziz Belkhadem, avec Cheikh Sahnouni, ex-leader du FIS dissous, n'est pas passé inaperçue. Loin s'en faut !


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