la ville des Deux Lions a vibré pendant près d'un mois en accueillant fêtes et soirées de haute facture.
«Cette clôture des animations du mois du Ramadhan s'est déroulée en apothéose puisqu'elle comporte tous les ingrédients lui permettant d'être à la hauteur de l'événement célébré à l'occasion de la 27e nuit qui devance la 27e journée du Ramadhan», a affirmé Touha, cadre commercial dans une entreprise de bâtiment. Tout est bien qui finit bien. La ville d'Oran a, dans les soirées de mardi et jeudi, fait ses adieux aux grandes animations artistiques et culturelles laissant ses habitants plongés dans l'ennui total et un vide artistique qui durera, sans aucun doute, une année.
Ce fut à l'occasion de la nuit du 27e jour du Ramadhan que le baisser de rideau sur les soirées ramadhanesques a eu lieu au cours d'une soirée exceptionnelle marquée par la présence de plusieurs dizaines de familles venues expressément faire leurs adieux aux festivités d'envergure tout en prenant part à une animation particulière.
Plusieurs dizaines d'enfants ont été ravis de se faire enduire les mains de henné, pendant que des chants religieux étaient interprétés par les membres de la troupe marocaine El Aïssaoua, les «Negaffate», une tradition à perpétuer coûte que coûte.
Les enfants s'impatientaient davantage à la vue d'un palanquin, un genre de chaise à la couleur métallique. Du coup, quatre gaillards, habillés eux aussi de tenues traditionnelles, passent à l'action en les invitant à se placer à tour de rôle dans le palanquin métallique appelé localement «Lamaria». La Lamaria est cet appareil qui sert à hisser l'époux à hauteur des épaules des porteurs lors de leur cérémonie de mariage. Dans une petite confusion, les enfants se sont tous pressés aux fins de se mettre en même temps et collectivement sur le siège.
Les membres de la troupe marocaine El Aïssaoua, eux aussi, chantaient à une cadence rythmée, avec des sonorités à la fois douces et agréables répétées en choeur par tous les présents. Les artistes de la troupe marocaine jouant simplement de petits instruments traditionnels comme la zorna, el bouk (sorte de longue trompette), tbal et bendir. En réalité, ils n'ont rien inventé hormis d'immortaliser davantage un chant ancestral fredonné dans les villes de l'Ouest algérien et celles du Maroc au cours des fêtes et cérémonies religieuses avec déclamations de poèmes louant Dieu et le Prophète Mohammed (Qsssl). La soirée a été totale lorsque le chanteur marocain Tahour, interprétant le chaâbi marocain, a signé de sa voix et son chant la clôture finale des soirées ramadhanesques de la ville d'Oran. En somme, la ville des Deux Lions a vibré pendant près d'un mois en accueillant fêtes et soirées de haute facture dans lesquelles les habitants et les visiteurs d'Oran se sont, du 26 juillet au 14 août,
retrouvés côte à côte pour apprécier chaque nuit les différents styles musicaux algériens et maghrébins qui se sont relayés sur les planches du Théâtre de verdure situé en contrebas du Front de mer.
Le seul objectif visé à travers ces festivités par les responsables de la commission des affaires culturelles et ceux de l'Office des arts et de la culture de la commune d'Oran, est celui d'animer au mieux et au maximum la deuxième ville du pays.
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Posté Le : 18/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahib AiT OUAKLI
Source : www.lexpressiondz.com