Algérie

Quand l'Anade innove



L'Anade apprend à exporter. L'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat (Anade) a trouvé un moyen simple et innovant pour «draguer» les entreprises nigérianes. Alors qu'une délégation officielle du Nigeria s'est rendue, lundi dernier, à Ghardaïa, cette agence a préparé une exposition des microentreprises susceptibles d'exporter dans ce pays aux 201 millions d'habitants. Un marché qui fait saliver les grandes puissances de la planète. Le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé des Microentreprises semble avoir fait un «benchmark» afin de cibler les vraies opportunités d'affaires qui s'offrent à des PME, dynamiques, qui ont fait leurs preuves au niveau national. Ainsi, un nombre restreint d'entre elles, a été convié à cette «expo» qui pourrait leur ouvrir les portes de l'Afrique. À l'image de «Salis chocolats». Cette microentreprise s'est distinguée à travers son produit-phare que sont les dattes au chocolat. Une confiserie innovante qui a séduit bon nombre de pays où elle est déjà exportée. Il y a aussi l'entreprise «Biogéla» spécialisée dans la production d'huiles médicinales, ainsi que de savons médicinaux et des extraits de plantes. Les jouets «made in Bladi» au prix des plus concurrentiels que proposent «Many Toys» qui était également de la partie. Surtout que ces jeux sont éducatifs du fait qu'ils aident à développer les capacités mentales des enfants. La céramique, dont l'Algérie commence à devenir une référence continentale en la matière, était aussi au rendez-vous avec l'entreprise «Sarl Glob Sink». Outre ces entreprises, on signale également la participation de l'entreprise «Ayhar Aïcha» pour la fabrication de tapis traditionnels, et l'entreprise, Aouf Mohamed, pour la tannerie et fabrication de cuir et d'articles en cuir. Les exposants semblent avoir réussi leur coup. La délégation officielle a exprimé son admiration pour leurs produits. Le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé des microentreprises révèle même que des contacts ont été établis afin d'entamer les négociations pour des futurs échanges commerciaux. Néanmoins, il semblerait que la politique de développement des énergies renouvelables, initiée par le président Tebboune depuis son arrivée au pouvoir, ait suscité l'enthousiasme des Nigérians. Ce pays d'Afrique subsaharienne souffre d'un véritable problème d'accès à l'électricité pour sa population. Sa capacité de production installée demeure très faible alors que sa démographie est en perpétuelle évolution. Environ 55% de la population n'auraient pas accès à l'électricité avec un écart important entre les villes et les zones rurales où le taux d'accès à l'électricité chute à 36%. Depuis 2015, il a instauré des réformes pour pallier ce grave problème en misant sur les ENR. Les potentialités sont tout aussi énormes que celles dont dispose l'Algérie. Les pays occidentaux commencent à investir en masse dans ce secteur, mais cela reste du «business» qui profite à ces mastodontes. Afin d'éviter le même scénario que celui du pétrole, le gouvernement du Nigeria a décidé de se lancer dans ses propres développements et recherches en la matière. Elle semble avoir trouvé en l'Algérie, qui s'est lancée dans le même défi, un partenaire idéal pour la «mutualisation» des moyens.«On veut tirer profit de l'expérience algérienne afin d'accélérer le déploiement des énergies renouvelables sur le continent africain et répondre aux besoins énergétiques des populations», a soutenu Foumi Joséphine Paramalam, cheffe de la délégation nigériane.
«L'objectif est d'arriver à établir des échanges d'expériences, de savoir-faire et de pratique, visant à rendre compatibles les référentiels pédagogiques entre spécialistes et à actualiser les connaissances et s'imprégner des nouvelles téchnologies», a-t-elle ajouté. Dans ce sens, la délégation a visité le K'sar de Tafilelt. Il s'agit d'une action écologique considérée comme une expérience humaine particulière et une contribution «modeste» des habitants du M'zab (Ghardaïa) pour atténuer les effets du changement climatique et préserver la biodiversité des oasis. Foumi Joséphine Paramalam a été ébahie par ce projet construit avec la participation de la population. Elle n'a pas caché son désir de renouveler cette expérience dans son pays. Cette «virée nigériane» en Algérie aura donc permis de découvrir les trésors inexploités de l'Algérie. Elle peut aisément les exporter pour peu qu'on sache les vendre...


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