Algérie

"Quand l'amour est desservi..."


img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P180411-02.jpg" alt=""Quand l'amour est desservi..."" /Intitulé «Critical emerGency», cette expo qui rentre dans le cadre d'un «pupitre consacré à l'histoire d'Alger et de ses lieux» est visible jusqu'au 30 avril.
Il n'a pas fallu longtemps à l'artiste Mizo pour revenir et frapper encore plus fort et pour cause! Fort de son succès à l'espace d'art Issue 98, le revoila à nouveau avec une exposition qui se tient à l'école Artissimo et dont l'organisation a eu lieu dans le cadre de la conférence-débat autour de l'amour, second «pupitre» d'Artissimo qui innove en introduisant un nouveau concept dédié à notre riche patrimoine.
«La découverte de l'histoire d'Alger à travers ses édifices, ses monuments, ses quartiers, ses personnalités emblématiques, ses légendes et sa richesse culturelle seront au coeur de nos débats. Une nouvelle approche pour mettre en valeur les trésors insoupçonnables que recèle cette ville qui bouge, palpite et vibre. Une passerelle sera jetée entre le passé et le présent afin d'enrichir les discussions et impliquer toutes les catégories d'âge de la société civile.
Les pupitres d'Artissimo seront animés chaque fin de mois par une pléthore d'historiens, sociologues, psychologues, anthropologues, philosophes etc.» fait -on savoir. Aussi, l'expo de Mizo dont le vernissage a eu lieu le 30 mars dernier s'inscrit dans la foulée en étroite corrélation avec ce sujet fort captivant et tenu chez Artissimo, récemment. Intitulé «Critical emerGency», cette expo qui rentre dans le cadre d'un «pupitre consacré à l'histoire d'Alger et de ses lieux» nous introduit d'emblée dans un univers rouge sang où le coeur palpitant de l'amour est décliné sous différents façon et facettes. Avoir le coeur sur la main ou le coeur déchiré, en lambeaux etc. Qu'à cela ne tienne! Mizo fait de ses métaphores des images saisissantes de réalisme puisqu'il dépeint sur une fresque représentant une femme portant cet organe vivant dans la main ou à bras-le-corps, toute cette tragédie humaine.
L'amour dans tous ses états, bestial, sanguinaire, charnel, sensuel, fusionnel etc. Que le cadre soit grand ou petit, c'est la couleur rouge qui prédomine partout, de l'intérieur jusqu'à l'extérieur. Mizo prend la peine de teindre ses tableaux de rouge au milieu desquels l'on retrouve toujours une femme dans des étranges positions, le corps quasiment nu, badigeonné de peinture.
Des lettres en arabe apparaissent formant des phrases insaisissables. Sous un de ces tableaux l'on arrive à lire cette légende écrite sur un papier brûlé tel un feu éteint après la braise:: «Amour misérable.» Mizo qui se plaît à dépeindre la société et le monde en le sublimant subtilement donne encore ici une vision assez rocambolesque, voire scabreuse du sentiment, rapport ou état amoureux, de façon pour le moins saugrenu que l'on puisse dire qui est loin d'être simple. Plutôt tantôt macabre, tantôt carnivore ou émotionnel, dans une perpétuelle querelle entre le soi et l'être en général, le moi et la société, l'amour est en tout cas le roi! Une expo sur laquelle on pourrait disserter bien longuement, mais on préfère que vous vous fassiez votre propre idée sur la question, sur l'oeuvre en particulier de Mizo. Bonne nouvelle, l'expo connaît des prolongations, elle vous tend les bras jusqu'au 30 avril. A visiter sans plus attendre.
«Il faut quitter la table quand l'amour est desservi» dit -on. Mais qu'en est-il quand c'est l'homme qui mange son autre moitié, ne dit-on pas que l'amour peut vous dévorer si l'on ne prend pas garde. A méditer.
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