Algérie

Quand l'Algérie exportait jusqu'à 50 000 tonnes/an



Dans la collection «Productions algériennes de 1830 à  1962» et au chapitre consacré aux «productions végétales», la production du liège à  travers les massifs forestiers algériens est décrite comme suit : «A la fin des années 1940, le liège dans le Tell est une source de revenus très précieuse qui peut mettre l'Algérie en mesure de contrôler le marché mondial. (…)
Le chêne-liège couvre en Algérie 450 000 ha, soit 150 000 ha de plus que l'Espagne. Grâce au peuplement de l'Afrique du Nord et spécialement de l'Algérie, la France détient plus d'un million d'hectares de chêne-liège, soit plus de la moitié des peuplements contenus dans le monde. Le liège, dont les applications sont de plus en plus nombreuses et qui se trouve en grandes quantités dans l'industrie, surtout depuis le développement de l'industrie frigorifique, est à  l'heure actuelle l'objet d'appétits des puissants groupements économiques étrangers qui s'efforcent à  obtenir le contrôle du marché. Dans cette bataille du liège, l'Algérie saura-t-elle garder son hégémonie ' Une chose souhaitable, car il serait déplorable que des puissances qui ne produisent pas de liège puissent, par des combinaisons financières et des trusts, dictent aux pays producteurs les prix de vente, leur imposer un rythme de production. (…) La répartition du chêne-liège en Algérie est en fonction de la pluviométrie.
Il exige en effet de l'humidité et des pluies plutôt abondantes. (…) Sur les 450 000 d'hectares qu'il occupe (en Algérie), près de 400 000 ha de chêne-liège se concentrent dans le seul département de Constantine, couvrant les versants de la chaîne littorale : Grande Kabylie, Kabylie des Babors. Dans le département d'Alger, on ne compte plus que 40 000 ha.
En Kabylie et en Oranie, moins de 10 000 ha. Le seuil minimum de la production de liège en Algérie atteint facilement les 40 000 t par année. (…) Les exportations algériennes de liège atteignent au total 45 à  50 000 t représentant une valeur de 90 millions de francs.»


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