Algérie

«Quand j'écris, je n'ai pas peur de la censure»



«Quand j'écris, je n'ai pas peur de la censure»
Journaliste et critique de théâtre, Samir Meftah est aussi auteur. Il dévoile son écriture, ses projets, ses espoirs et autres appréhensions.-Y a-t-il quelque chose sur le feu, en gestation 'Je suis en train d'écrire un texte pour une pièce théâtrale.-Quel en est thème, la trame, le sujet... 'Le texte s'intitule Leilat sokot El Nidham (La nuit de la chute du pouvoir). Il s'agit de conflit politique entre le système et les positions politiciennes faisant dans l'hypocrisie. La complicité de l'élite avec le système, les avantages aidant. Donc, l'élite est responsable et comptable.-Vous vous insurgez contre cela 'Il existe une vision politique contre le système. L'image virtuelle diffusée au peuple et celle de la réalité.-C'est un texte politiquement incorrect...En tant que citoyen, je suis militant dans un parti politique. C'est une vision universelle. Je dénonce ce comportement. Le peuple regarde autrement l'opposition et le système.-Vous n'avez pas peur de la censure 'Quand j'écris, je n'ai pas peur. Dans Le Miroir que j'ai écrit en 2009, je parlais déjà du printemps arabe. Un texte avant la lettre. C'était une pièce théâtrale prémonitoire.-Le texte de Rêveuses peut aussi subir cela ' Car un peu «osé»...La preuve, je recherche la bonne personne, un metteur en scène pour le monter. Le but n'est pas commercial ou encore lucratif.-Il peut choquer...Pourquoi n'est-on pas sincère avec la condition féminine ' J'ai dénudé la société. J'ai cassé les tabous. La femme est toujours la cible privilégiée, la victime expiatoire. C'est un huis clos féminin. Trois femmes : un médecin, une enseignante et une artiste dans une quête initiatique vers l'affranchissement, la liberté vers d'autres cieux plus cléments.-Et Ilah Samt (Le Dieu du silence)?C'est un texte philosophique, social et sociologique. Il évoque la globalisation, le conflit des valeurs humaines. L'être humain étant livré à lui-même. La perte des repères. Et où l'on peut être des mutants, des monstres? Le personnage s'appelle Moi. Cela n'a rien à voir avec l'ego. J'ai écrit aussi pour les enfants. Amira El Adghal a été monté. J'écris aussi bien pour les enfants que pour les adultes. Je marque des pauses, je modifie, corrige, revoie le texte, j'améliore?-Comment qualifier votre écriture 'Le fait qu'un doctorat s'effectue sur mon texte Le Miroir à l'université d'Oran est suffisant pour moi.-Quel regard portez-vous sur le théâtre actuel 'Après la disparition de Abdelkader Alloula et Azzeddine Medjoubi, il n'y a pas eu de relève. La société algérienne n'a pas besoin d'un Shakespeare. Elle a besoin de sujets sérieux, avec l'identité algérienne. Jusqu'à quand n'allons-nous faire que des adaptations ' On a besoin de témoignages sur notre identité, écrire notre histoire pour les générations futures.-Des projets en gestation?Je voudrais rédiger la biographie du jeune candidat à la présidentielle du Front El Moustakbal, Abdelaziz Bélaïd.-Vous portez également deux casquettes, celle du directeur de la communication, de l'information et du marketing de l'ONCI et celle de la salle Atlas?Je gère. C'est un engagement professionnel. Et en même temps je m'inspire du quotidien, de la société, des gens, des humains?




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