Algérie

Quand El Islah s'en prend aux partis des ministres La campagne prend l'allure d'une guerre de propos accusateurs



Le secrétaire général du parti El Islah, Hamlaoui Akouchi, accuse à la fois le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, et le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli d'utiliser les biens de l'Etat pour leur campagne électorale. «Ils profitent de leurs positions au niveau du gouvernement pour mettre au service de leurs partis tous les moyens du gouvernement, entre autres les voitures et les bons d'essence».
Dans une conférence hebdomadaire organisée hier au siège du parti à Alger, M. Akouchi a déclaré que «ces deux partis bataillent pour la troisième position après le FLN et le RND», ajoutant que la troisième puissance du pays, comme il a bien voulu qualifier le parti du ministre de l'Environnement, a usé de ses «prérogatives» en tant que ministre pour servir l'intérêt de son parti, tout en «violant les règles de la campagne électorale». Selon lui, il a réussi à «marginaliser tous les autres partis», en osant «payer un nombre important de personnes pour assister aux meetings organisés dans plusieurs wilayas du pays».
Le secrétaire général du MPA a par ailleurs estimé que la campagne entamée le 4 octobre est encore «froide et morte», alors que «la fraude a commencé à prendre des formes diverses». Selon lui, le manque d'intérêt que portent les citoyens à ces élections est dû à la guerre qui s'est déchaînée entre les partis, estimant toutefois que 80% de la population va «bouder» les urnes.
M. Akouchi a, dans le même contexte, dénoncé l'exploitation du portrait du président de la République dans la campagne. Il dira qu'il a noté «même une exagération dans la commune d'El Harrach, où plusieurs portraits ont été mis en exergue». Il a également dénoncé les pressions exercées par nombre d'administrations sur certains candidats. Il citera à titre d'exemple un candidat de la commune de Sayada, dans la wilaya de Mostaganem, où la P/APC a voulu lui confisquer l'appartement dont il a bénéficié 7 mois auparavant, car il s'est porté candidat sur la liste de l'Alliance de l'Algérie verte.
M. Akouchi a en outre dénoncé la position officielle de l'Algérie par rapport aux crimes sionistes dans la bande de Ghaza. «Surprenante, la position algérienne, qui s'est contenté de condamner sans apporter son soutien», dit-il. En ce qui concerne la crise du Mali, le même conférencier a mis en garde contre une intervention militaire étrangère dans le nord du Mali. Selon lui, «les forces étrangères rêvent de s'accaparer cette zone stratégique».
En réponse à une question sur les raisons de la marginalisation des islamistes, M. Akouchi a déclaré que cette décision est dictée par le pouvoir, et ce, pour plusieurs motifs historiques, ainsi que par le printemps arabe. Pour clore son intervention, le conférencier a interpellé le Premier ministre Abdelmalek Sellal pour lui demander : «Qu'avez-vous fait durant ces 100 jours depuis votre arrivée à la tête du Premier ministère ' en ajoutant que «ce qui s'est passé au stade du 5-Juillet est un vrai scandale».


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