Algérie

Quand des taxieurs boudent Bir-El-Djir



Nombreux sont leshabitants de communes avoisinantes du chef-lieu de wilaya, qui ne sont enréalité que des extensions urbaines, qui déplorent que certains chauffeurs detaxi de la ville d'Oran refusent de les transporter vers leur domicile.La majorité deces citoyens est contrainte de se déplacer quotidiennement vers la ville, étantdonné que les principales activités y sont concentrées et que leur communen'est en fait qu'une cité dortoir. Cet état de fait les pénalise d'autant queles transports collectifs demeurent encore aléatoires et que la qualité deservice laisse à désirer.  Ainsi, pour illustrer cette situation,l'exemple des habitants de Bir-El-Djir est édifiant. A ce propos, unesexagénaire habitant cette localité a tenu à nous dire: «Je dois me rendre deuxfois par semaine à Oran pour des consultations médicales; et chaque fois, c'estle calvaire. Si pour l'aller, je suis contrainte de faire un sacrifice en merabattant sur un clandestin pour une somme de 300 dinars, mes revenus ne me permettentnullement de lui demander de m'attendre pour le retour, car cela me coûteraitprès de 1.000 dinars. A la sortie du cabinet médical, tous les taxieurs medemandent la destination et une fois que je leur indique le lieu, leur réponseest la même: je vous déposerai au rond-point. N'ayant aucune autre alternative,je me dois d'abdiquer. Concernant le prix à payer, certains taxieurs mettent lecompteur en marche, alors que d'autres préfèrent fixer le prix dès le départ.Une fois arrivée, je n'ai de choix que d'attendre une âme charitable parmi lesvoisins pour rentrer chez moi». Pourtant, la réglementation en la matière estclaire et interdit tout refus de transporter un usager, tout en précisant quequand il s'agit d'un déplacement hors commune, le retour au tarif de courses'impose, quoique sur ce plan, aucune tarification n'est appliquée. C'est dumoins ce que nous avons appris de l'un des responsables de la section taxis duSNTT.  Du côté des taxieurs, on estime que ce refusde transporter certains clients vers leur destination relève beaucoup plus del'état des routes, notamment dans certains lotissements de cette commune.«Comment voulez-vous que je m'engage dans certaines voies d'accèsimpraticables, alors que je n'ai pas encore remboursé le crédit que j'aicontracté auprès d'une banque pour l'acquisition d'un véhicule neuf ! Sanscompter ce remboursement mensuel, les différentes charges (garage, entretien etautres frais) me reviennent à près de 5.000 dinars. En me référant à la loi,que je connais parfaitement, cela peut me coûter cher et je risque de grossesdépenses pour des ennuis techniques, en plus de l'immobilisation du véhicule etle risque encouru en matière de pièces de rechange contrefaites», a tenu à nousexpliquer un taxieur, en précisant qu'il n'avait nullement le droit de refuserun client, exception faite pour des destinations où règne l'insécurité.


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