Quand des supporteurs s'impliquent

Dans sa descente aux enfers, le jeu à onze algérien exhale des odeurs nauséabondes indiquant un mal encore plus dévastateur qui est en train de le ronger de l'intérieur. La corruption en tout genre devient, en ces temps, une pratique «normale», pour reprendre l'expression communément utilisée. La situation se dégrade tellement que même des supporteurs s'impliquent, pour demander, voire ordonner, à leurs dirigeants de «combiner» tel ou tel match. Se cachant derrière le motif de cette «pression de la rue», des présidents de club se livrent au jeu des coulisses lors des dernières journées de championnat, et l'on se rappelle tous ce qui s'était passé à la fin des années 90, avec un club de l'Est, qui a cédé un match de Coupe d'Algérie à une équipe algéroise, avant que cette dernière ne fasse de même en championnat, avec des supporteurs impliqués. Les deux équipes ont été consacrées en fin de compte. C'est dire combien tout le monde participe à ce jeu sournois, sans pour autant trouver une solution à cette équation à plusieurs inconnues. De ce fait, tout le monde est conscient d'une règle : «Aucune consécration n'est propre et n'est le fruit d'une saine compétition purement sportive».