Algérie

Quand des habitants activent pour préserver leur cadre de vie : L'exemple de la cité des 248 logements



Quand des habitants activent pour préserver leur cadre de vie : L'exemple de la cité des 248 logements
Certains habitants, bien que propriétaires des lieux, demeurent passifs devant les actes de vandalisme commis par leurs enfants. Le parc immobilier de la wilaya de Sétif s'est dernièrement enrichi de plus de 12 000 logements socio-participatifs (LSP), un segment qui connaît un grand engouement à Sétif où la redynamisation du secteur du bâtiment, laissé en « jachère » au début des années 2000, redonne de l'espoir à des centaines de familles qui voient désormais le bout du tunnel. Néanmoins, l'effort de l'Etat, qui n'a pas lésiné sur les moyens, se heurte aux mauvais réflexes de nombreux acquéreurs, lesquels ne font aucun effort pour préserver en l'état les derniers acquis. Une virée à la nouvelle ville d'El Hidhab, située à la périphérie nord-est de la capitale des Hauts-Plateaux, déçoit les plus optimistes. Hormis deux ou trois cités où les citoyens se mobilisent pour préserver leur espace de vie, lequel n'a rien à envier aux résidences des « autres », le reste du contingent s'illustre par un certain laxisme qui risque de faire mal, en plus de faire preuve d'un total désintérêt.Oubliant qu'ils sont propriétaires des lieux, certains attributaires demeurent passifs devant les actes de vandalisme commis par leurs propres enfants. Les graffitis sur les murs des bâtiments et cages d'escalier font déjà, ici et là, leur apparition. Les espaces verts ainsi que les vitres des châssis des cages d'escalier sont endommagés. Les portes des entrées d'immeubles ne ferment plus. En dépit des grandes poubelles mises à leur disposition par la commune, certains habitants trouvent le moyen de transformer leurs cours en dépotoir. Ceux qui sont chargés d'un tel dossier, qui a rogné les caisses du Trésor public, sont interpellés pour mettre en demeure les « casseurs », lesquels doivent respecter les clauses contenus dans le cahier des charges. Les résidants de deux ou trois autres cités clôturées et protégées font le maximum pour protéger leur espace où il fait bon vivre. Nous citons, à titre d'exemple, ceux des 248 logements qui s'activent pour créer l'organe de gestion (un syndicat) de la cité.Foued, un habitant de cette dernière, dira à ce sujet : « La mobilisation des habitants s'est, dans un premier temps, soldée par l'embauche de gardiens qui veillent jour et nuit sur les biens de la collectivité. Les espaces verts sont entretenus et protégés par nos soins. Afin de faire de notre cité une résidence digne de ce nom, les quatre issues vont être prochainement dotés de portails. » Et d'ajouter : « L'installation de l'organe de gestion de la cité sera d'un grand apport pour la préservation des parties communes, les plus exposées aux actes de destruction. » Il remerciera, dans la foulée, le directeur de l'OPGI qui est, selon lui à l'écoute des résidants, tout en rendant hommage au wali, lequel a, à travers le segment du LSP, redonné espoir à beaucoup de citoyens en quête d'un toit.


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