Algérie

Quand c'est trop, y a Sonatro



Quand c'est trop, y a Sonatro
Il y avait la Sonelec, chargée, comme son nom l'indique, de l'électronique, la Sonitex, chargée du textile et d'autres encore comme la Sonacome, Sonatmag ou Sonatiba, chargée de réparer les tibias, semble-t-il, on ne s'en rappelle plus très bien. Mais que devient la Sonatro, cette entreprise publique chargée de faire des routes ' Une société de tro ou de trop, probablement en voie de dissolution. Elle pratique pourtant des prix plus bas que l'ETRHB, mais n'a eu que peu de marchés d'Etat, ce qui explique sa faillite.Car à l'ombre du patriotisme bruyant des Ouyahia, les marchés publics sont souvent octroyés à des privés qui gravitent autour des décideurs. Si les médias privés s'interrogent ces jours-ci sur le cas Ali Haddad, qui, comme son nom ne l'indique pas, n'est pas dans le fer, chacun sait que c'est un proche de Saïd Bouteflika, qui a financé la campagne de son frère et mis à sa disposition une télévision, des journaux et de l'argent, en échange desquels il bénéficie d'énormes marchés, mais qui causent des retards et des malfaçons.Sans entrer dans le débat économie publique/privée, pourquoi l'Etat ne réactive-t-il pas la Sonatro en lui donnant des routes à faire, qui sont de toutes façons mal faites, à l'image du segment Lakhdaria de l'autoroute Est-Ouest, payé 120 millions de dollars (avec viaducs et ponts) et dont 30 km de goudrons viennent d'être octroyés pour réfection à la même ETRHB, pour 120 millions de dollars et qui est à l'arrêt ' Certes, les sociétés nationales ont des défauts, lentes et bureaucratiques, mais si les privés ne font pas mieux, pourquoi ne pas soutenir la construction avec des sociétés publiques ' On s'inquiète d'ailleurs d'une éventuelle disparition d'Air Algérie, mais pas des centaines de sociétés nationales qui ont été dissoutes dans la discrétion. Pourquoi ' Peut-être parce que les dirigeants prennent souvent l'avion, rarement la route.




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