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Qualifiant les sanctions de l'UE d'un blocus contre la Syrie: Moscou dénonce la position américaine qui "justifie le terrorisme"



Qualifiant les sanctions de l'UE d'un blocus contre la Syrie: Moscou dénonce la position américaine qui
La Russie a condamné, hier, les nouvelles sanctions de l'Union européenne contre la Syrie, qualifiant de blocus ces mesures qui prévoient notamment un renforcement des contrôles de l'embargo sur les armes transportées par navires et aéronefs. Au fond, les mesures prises par l'Union européenne peuvent être considérées comme un blocus aérien et maritime, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. La Russie a réitéré son hostilité aux sanctions unilatérales qu'elle juge contre-productives. Les sanctions de ce type ne contribuent pas à normaliser la situation en Syrie et ne correspondent ni à la lettre ni à l'esprit du plan de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, a ajouté le ministère. L'Union européenne a décidé lundi dernier de renforcer ses sanctions contre le pouvoir en Syrie, notamment les contrôles de l'embargo sur les armes, afin d'augmenter la pression sur le régime de Bachar al-Assad. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont introduit une obligation de contrôle des navires et aéronefs soupçonnés de transporter des armes ou du matériel pouvant servir à la répression à destination de la Syrie.
La position des USA est une justification du terrorisme
De son coté le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dénoncé la position des Etats-Unis à l'égard de l'opposition syrienne comme une justification du terrorisme, accusant Washington de ne pas avoir pas condamné l'attentat du 18 juillet à Damas.
C'est une position assez horrible, a déclaré M. Lavrov en évoquant cet attentat dans lequel plusieurs hauts responsables syriens ont été tués. Je n'arrive même pas à trouver les mots pour formuler notre position à ce sujet. C'est une justification directe du terrorisme, a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Violents combats à Alep pour le sixième jour consécutif
De violents combats opposaient armée et rebelles, hier, à Alep, deuxième ville et poumon économique de la Syrie, pour le sixième jour consécutif, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Dans le même temps, le quartier de Hajar el-Aswad à Damas, un des derniers bastions rebelles de la capitale, était pilonné par les hélicoptères et les mitrailleuses lourdes des forces régulières qui tentent de reprendre le secteur selon l'OSDH. Au moins 19 personnes, en majorité des civils, ont déjà été tuées, hier, dans des violences, selon un bilan provisoire de l'OSDH. A Alep (nord), les accrochages se déroulaient dans le quartier de Boustane al-Kasr, dans le sud de la ville, et impliquaient du côté des troupes régulières des hélicoptères mitraillant le secteur, selon l'ONG. Des combats ont éclaté à l'aube dans d'autres secteurs, notamment al-Jamiliyé (centre), près d'un siège du parti Baas au pouvoir et al-Kalassé, dans le sud de la ville, où les rebelles ont incendié un poste de police. Des avions militaires survolaient la ville, franchissant le mur du son, mais sans la bombarder, a affirmé à Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH.
La Turquie ferme partiellement ses postes-frontières
La Turquie a décidé d'interdire à partir d'hier, l'entrée de ses ressortissants en Syrie par ses postes-frontières pour des raisons de sécurité, alors que les rebelles syriens se sont emparés la semaine dernière de plusieurs postes côté syrien, selon des sources officielles. Le passage de nos poids lourds vers la Syrie est fermé, a déclaré à Ankara le ministre de l'Economie Zafer Caglayan devant des caméras de télévision. Le ministre a en revanche indiqué que l'entrée de véhicules syriens en Turquie pour chercher de la marchandise et retourner dans leur pays ou le passage de camions venant de l'étranger restaient autorisée. Nous avons pris cette décision pour assurer la sécurité de nos camionneurs, a ajouté le ministre. La frontière turco-syrienne, longue de 877 kilomètres, comprend sept postes-frontières en activité. Les rebelles syriens contrôlent depuis la semaine dernière trois des sept postes côté syrien, qui constituent les principaux points de passage entre les deux pays: Bab al-Hawa, Al-Salama et Jarablus. Lors de la prise du poste de Bab al-Hawa, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de la métropole syrienne d'Alep, une trentaine de camions turcs ont été pillés et neuf d'entre eux ont été brûlés. La Turquie accueille quelque 44 000 Syriens fuyant les violences dans leur pays dans une dizaine de camps de réfugiés.
La moitié des observateurs de l'ONU ont quitté le pays
La moitié des 300 observateurs de l'ONU ont quitté la Syrie, ont affirmé deux observateurs présents à Damas. Cent cinquante observateurs de l'ONU ont quitté la Syrie, avant-hier, et hier, ne reviendront pas, a affirmé l'un d'eux.
Ces départs font suite à une décision de réduire de moitié les effectifs de la mission, a affirmé le second sans préciser qui avait pris cette décision. Vendredi, l'ONU a prolongé pour une ultime période de 30 jours la mission de ses observateurs en Syrie. L'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice avait affirmé que ce délai permettrait aux observateurs de se retirer en bon ordre et en sécurité. Il faudrait des circonstances peu vraisemblables pour que la Misnus puisse rester sur place au-delà, avait-elle ajouté.
Washington exhorte Assad et l'opposition à 'uvrer à une transition
Les Etats-Unis ont exhorté, avant-hier, le régime du président syrien Bachar al-Assad et la rébellion à 'uvrer à une transition du pouvoir en Syrie et se sont engagés à accélérer leur soutien à l'opposition. Il n'est pas trop tard pour que le régime d'Assad commence à programmer une transition qui permette de trouver un moyen de mettre fin à la violence, a déclaré la secrétaire d'Etat Hillary Clinton lors d'un point presse, ajoutant que le rythme des évènements s'accélérait en Syrie. La chef de la diplomatie américaine a répété que depuis l'échec le 19 juillet à l'ONU d'une résolution à laquelle la Russie et la Chine ont opposé leur veto, les Etats-Unis travaillent dorénavant en dehors du Conseil de sécurité pour envoyer un message clair de soutien à l'opposition. Nous devons travailler étroitement avec l'opposition parce qu'elle gagne de plus en plus de terrain, a-t-elle constaté, confirmant que son pays fournissait une assistance non létale à la rébellion, c'est-à-dire des moyens de communication et de l'aide humanitaire.
La fin du régime approcherait, selon le CNS
Les rebelles syriens ont lancé, avant-hier, une offensive pour prendre le centre d'Alep. Le Conseil national syrien (CNS) a estimé que la fin du régime approchait, annonçant qu'une personnalité de l'opposition sera chargée de superviser la transition.
L'armée syrienne continuait en revanche à conforter ses positions à Damas au terme d'une semaine d'affrontements très violents avec les rebelles. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les militaires ont pris d'assaut les quartiers de Qadam et Aassali, deux des dernières poches de résistance rebelle au sud.
"A la suite de l'assaut, les forces régulières ont mené des perquisitions et des arrestations", a encore précisé l'ONG, basée à Londres. Lundi, l'armée avait repris le contrôle de la plus grande partie de la capitale, mais des accrochages subsistaient dans les quartiers de Qadam et de Hajar el-Aswad.


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