Algérie

QUALIFIANT DE «VICTOIRE» LA MOISSON DU FFS AUX DERNIÈRES LEGISLATIVES



Réagissant pour la première fois aux résultats obtenus par le parti à l'issue des législatives du 10 mai dernier, le leader du FFS n'a pas hésité à les qualifier de «victoire», ne manquant pas d'évoquer la crise qui couve en son sein et ordonnant, pour ce faire, de sévir à coups de «mesures exemplaires» contre les frondeurs qui ont, notamment, tourné le dos au mot d'ordre de participation au dernier scrutin.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le vieux leader sort, enfin, de son mutisme pour «analyser» le dernier scrutin législatif et ses retombées politiques aussi bien sur la scène politique nationale que sur le FFS, mais surtout, pour se «positionner» par rapport à la fronde qui secoue le parti depuis longtemps et qui s'est accentuée ces derniers temps. Particulièrement depuis la décision de prendre part à cette joute électorale que plus d'un cadre et simple militant a désapprouvée publiquement, osant même faire contre-campagne. Et ces derniers se doivent, désormais, de compter avec l'encensement par le président de l'actuel exécutif, avec son lot de «sanctions sévères» à leur encontre. Pour preuve, dans un message au secrétariat national du parti, Hocine Aït-Ahmed a tenu, d'emblée, à retenir les efforts et l'engagement militant consentis ces derniers mois et insufflés à la base militante par le premier secrétaire, Ali Laskri. Ceci avant de traiter des dernières législatives au bout desquelles le parti a engrangé 21 sièges dans l'attente, bien entendu, de l'issue des recours introduits auprès du Conseil constitutionnel. Une moisson qu'il ne manquera pas de qualifier de «victoire» du fait qu'elle soit acquise «face à une adversité dont la puissance et la complexité donnent encore plus de mérite à ceux qui ont su lui résister», écrit-il. Une élection qui, selon Aït-Ahmed, se déroule «dans un pays où un régime autoritaire se maintient par la force et la fraude, la mainmise sur tous les instruments de régulation, la corruption généralisée et la manipulation des faiblesses d'une société durement éprouvée par une décennie de violence». Et à Aït-Ahmed de s'inscrire dans l'avenir, celui de la construction du parti et de l'alternative démocratique qui vont de pair. Pour ce faire, il invitera à une ouverture en direction de la société qui impose plus que jamais «une rigueur dans le travail et une éthique politique sans faille». Rigueur et éthique dont le vieux leader est conscient de leur manque au sein des structures du parti, du fait du «non-respect de la discipline militante partisane». D'où «l'impérative évaluation rigoureuse de l'étape que vient de franchir le parti pour nous projeter avec le maximum de rigueur dans la construction de l'étape suivante», préconise Aït-Ahmed pour qui il est vital de discuter au sein des instances du parti d'un «certain nombre de mesures qui doivent impérativement être débattues et donner lieu à des décisions fermes». Par décisions fermes, Aït- Ahmed, pour qui «le suivi et le contrôle de l'application des décisions constituent la pierre angulaire de tout édifice institutionnel, et «il serait intolérable que le parti ne donne pas lui-même l'exemple en matière de réhabilitation du politique et de l'éthique politique qui trouve écho au sein de la société», sous-entend des sanctions contre les auteurs de «comportements indignes de la part de responsables ou de figures importantes du parti à l'occasion de ces élections». «Les comportements fractionnels, les chantages à la dissidence et toutes les formes de pression que des individus ou des groupes d'individus ont menés en direction du parti lors de la campagne électorale ou après doivent faire l'objet de mesures exemplaires», exige Aït-Ahmed qui exhortera, cependant, à «veiller à être justes et ne pas confondre erreur d'appréciation ou carence individuelle et faute politique». «Il y a un gouffre entre la divergence d'opinion et le travail de sape et de sabotage du parti», soutiendra- t-il. Au sujet de la représentation parlementaire du parti, Aït-Ahmed précisera qu'elle sera celle du parti «tel qu'il s'est présenté devant les Algériens depuis des décennies». Précision loin d'être fortuite quand on sait que parmi les élus du parti, il y a ces «individualités remarquables et aux qualités reconnues qui ont apporté leur contribution à la réussite du parti. Leur engagement à nos côtés est un gage de confiance mutuelle qu'il s'agira d'approfondir dans l'action commune et le respect mutuel», écrit encore Aït- Ahmed, qui préconise la mise en place d'une organisation rigoureuse à même de faciliter son travail dans le respect des principes du parti et de son fonctionnement ».




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