Algérie

Qu'ils quittent le sport et ne reviennent plus ! Les charlatans et les imposteurs ont failli à leur mission



Photo : Riad
Par Adel Bounaceur
Les sportifs algériens semblent assister, impuissants, à l'effritement du sport algérien sans que personne ne s'inquiète. Pourtant, s'il faut agir, c'est maintenant, avant que les mauvaises herbes ne s'enracinent et ne germent. Il faut dire que la décevante participation algérienne aux Jeux Olympiques de Londres a fait tomber les masques et révélé le véritable visage du sport algérien, au regard d'un bilan qui reflète la réalité actuelle du sport national. Il s'est avéré clairement que le sport national souffre énormément de ses dirigeants et le doigt a déjà été mis sur le véritable dysfonctionnement à l'origine de ces résultats. Le sport national souffre de l'absence d'une vision stratégique à toute épreuve et de discipline, du déficit d'encadrement de qualité, de la quasi-inexistence d'une politique sportive, la désorganisation au niveau des fédérations, du faible nombre de vrais dirigeants et d'hommes intègres, de la faiblesse du niveau de compétitivité, de l'absence d'une culture du sport de haut niveau, de l'absence d'un mécanisme d'évaluation, de l'absence de promotion et de développement du sport scolaire et universitaire, de la persistance des conflits entre les dirigeants et de l'absence de projets sportifs, motivants. Le ministère de la Jeunesse et des Sports assume une grande partie de la responsabilité liée aux résultats de la participation aux derniers jeux olympiques, en raison de son laxisme et son ingérence dans les affaires qui ne le concernent pas et, surtout, du manque d'évaluation des précédentes participations. L'addition se corse avec la guerre des clans qui sévit entre les différents belligérants. Si réforme il ya, celle-ci doit toucher en premier lieu le ministère assurant la tutelle des sports, le COA en passant par les fédérations sportives avant d'arriver au sportif, car la responsabilité est partagée entre les différentes parties prenantes sans avoir à faire endosser la responsabilité de l'échec à une partie déterminée. Le Comité olympique algérien (COA) vit une période difficile, marquée par de graves dissensions entre le président Rachid Hanifi et la majorité des membres qui ont signé une motion de retrait de confiance au président du COA, Rachid Hanifi. Le vote de la motion et l'appel a une assemblée générale extraordinaire n'ont été qu'une tentative de justifier leur échec, puisqu'ils n'ont pas mis le doigt sur les véritables raisons de ce fiasco et l'enlisement du sport national. Il en est de même de l'ex-ministre, El Hachemi Djiar, dont les décisions prises à l'issue de la piètre participation algérienne aux JO de Londres sont plus grandes que son ministère lui-même, incapable de gérer ses fédérations et mettre en application de sévères décisions. Les dirigeants actuels avec, à leur tête, le ministre de la Jeunesse et des Sports nous ont conduits dans le désarroi. Les Algériens, meurtris dans leur chair, ont tenu à faire part de leur déception née de la piètre participation algérienne à la 30e édition des JO de Londres. Ils appellent les hauts responsables du pays à chasser tous les charlatans et les imposteurs, à accorder davantage d'intérêt au sport afin qu'il recouvre son rayonnement et contribue au développement du pays.


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