Algérie

Qu'est-ce qui fait monter le prix du lait ?



En dépit de lasubvention de 4 milliards de DA accordée par l'Etat aux producteurs de lait ensachets, la baisse espérée à 25 DA n'a pas eu lieu et le prix se maintienttoujours entre 27 et 30 dinars.Les détaillantsexpliquent cette situation par le fait que la marge bénéficiaire, fixéegénéralement à 2 DA, n'est pas respectée. En effet, si la plupart des épiciersapprochés déclarent vendre leur produit avec une marge bénéficiaire de 2 DA,d'autres écoulent ce produit de large consommation à 30 DA. Ces derniersexpliquent cet abus par le fait que c'est la meilleure façon pour eux derécupérer les pertes subies à cause des sachets éventrés et ceux que lesclients retournent. A signaler que pour ce cas précis, les épiciers lesrevendent sous forme de lait caillé et à un prix plus élevé, notamment durantles week-ends. Cette différence de prix d'un épicier à l'autre s'expliquerait aussipar le fait que le lait en provenance de wilayas limitrophes, telles Mascara,Mostaganem ou Sidi Bel-Abbès, est cédé aux revendeurs à 26 DA, tandis que lelait produit à Oran est tarifié à 24 DA.Du côté desproducteurs, on renvoie cette fluctuation des prix au fait que plusieursdistributeurs exigent le maximum en matière de marge bénéficiaire, certains lafont grimper jusqu'à 1,50 DA par sachet de lait. L'autre aspect abordé par unproducteur basé à Aïn Beïda a trait à la subvention de l'Etat pour maintenir leprix à la consommation à 25 DA. Ce dernier vend un litre de lait 23,50 DA,auquel il rajoute 50 centimes pour les frais de transport pour permettre àl'épicier de vendre le litre à 25 DA. Sachant que le kilo de poudre de laitcoûte 400 dinars, le prix de revient d'un litre de lait en sachet est estimé à44 DA, sans compter les charges fiscales et les salaires du personnel. Ledéficit à rattraper par le producteur est donc de l'ordre de 22 à 23 dinars parlitre. Or, la subvention de l'Etat ne s'élève qu'à 15 DA par litre. Leproducteur est ainsi contraint de supporter une différence de 6 DA par litre ettravaille donc à perte. Ce déficit est estimé à 150.000 DA pour une productionjournalière de 28.000 litres. Cette situation perdure depuis maintenantplusieurs mois et, à long terme, elle risque de provoquer la faillite denombreux producteurs.


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