Algérie

Qu'est-ce qui fait courir les investisseurs arabes ?


Bien que sa venue hier à la dernière journée du 3ème Forum arabe sur l'investissement en Algérie a bouleversé tout le programme élaboré par les organisateurs, le Chef du gouvernement a été d'une grande utilité pour les investisseurs arabes, parce qu'il a répondu à leurs nombreuses questions relatives au climat d'investissement. Non, le Chef du gouvernement ne devait pas venir au 3ème Forum arabe sur l'investissement en Algérie. Organisé sous le haut patronage du président de la République, le forum devait voir en principe, ses invités crédités par un message de bienvenue et d'encouragement de la part du premier magistrat du pays. Il n'en a rien été. Les participants avaient en main un programme qui annonçait une ouverture des travaux par le chef de l'Etat, mais à leur grande surprise, ils ont appris par ouï-dire que le président était fatigué et qu'il ne pouvait faire le déplacement à l'hôtel Sheraton. De bouche à oreille, l'information a pris carrément une autre tangente, celle qui ramène le fait à sa plus simple expression. « Le président n'avait pas envie de venir, c'est pour ça qu'il a demandé au Chef du gouvernement d'aller à l'ouverture », dit-on dans les couloirs de l'hôtel. Le deuxième jour du forum, Abdelaziz Belkhadem a animé un débat avec les investisseurs arabes. N'étant ni attendue ni programmée à l'avance, sa venue a obligé les organisateurs à courir dans tous les sens pour lui préparer l'accueil nécessaire notamment en matière de sécurité. « C'est la première fois qu'un Chef de gouvernement d'un pays arabe accepte d'animer un débat avec des hommes d'affaires, c'est bien », a relevé un responsable. Abdelaziz Belkhadem n'a bien sûr pas trop convaincu l'assistance mais le fait qu'elle ait eu à son écoute un responsable algérien, cela l'a quelque peu rassuré quand à cette volonté politique qui veut en principe, ouvrir le marché algérien à des initiatives étrangères. Volonté qui ne se traduit pas cependant réellement sur le terrain pour convaincre de la faisabilité de l'acte d'investir. Et c'est ce que les investisseurs arabes ont tenté de démontrer en rappelant lacunes, insuffisances, ambiguïtés, bureaucratie, incompétence et autre manque de visibilité dans les textes réglementaires et la prise de décision. Enfin, tout ce qui pourrait bloquer un projet pourtant, disent-ils, bien ficelé. Que ce soit les questions ou les réponses qui ont été exprimées lors de ce débat, elles remettent toutes en cause l'efficacité du fameux guichet unique que les responsables se sont toujours targués d'avoir mis en place. Ces responsables qui malmènent la langue et les chiffres


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